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Luxembourg : riz, pâtes, couscous, PQ et puzzles en tête des listes de courses


Lors du premier mois de la crise sanitaire, le volume des ventes de papier toilette a explosé pour atteindre une augmentation de 130 %. (Photo d'illustration : AFP).

Selon les données du Statec, la pandémie a changé les habitudes de consommation des habitants du pays.

À l’heure du Black Friday, grand-messe de l’hyperconsommation, le Statec a publié un document sur le changement de comportement des consommateurs en lien avec la crise sanitaire.

Personne n’a oublié l’importance soudaine du papier toilette en mars pour le consommateur. Images à l’appui – rayons entièrement vides et caddies remplis –, le papier toilette a à lui seul été le symbole des répercussions inédites du Covid sur les habitudes de consommation des résidents.

Pour donner un chiffre, au mois de mars, le volume des ventes de papier toilette a explosé pour atteindre une augmentation de 130 %.

Mais le papier toilette n’est heureusement pas le seul produit ayant suscité l’attention des résidents. Toujours en mars dernier, le volume des ventes des produits alimentaires a augmenté de 35 % par rapport à mars 2019. L’évolution du volume est restée positive, entre 7 % et 20 %, par rapport à 2019 pour les mois suivants. Enfin, en août dernier, un deuxième pic du volume des ventes a été constaté, avec une hausse de 17 % par rapport à la même période de l’année précédente.

Dans le détail et selon les données du Statec, au début du confinement, les consommateurs ont acheté des aliments avec une longue durée de conservation comme le riz, les pâtes, le couscous, les conserves et les boissons non alcoolisées. Là encore, pour donner un exemple chiffré, le volume vendu de riz et de pâtes a doublé en mars pour ensuite drastiquement baisser de -34 % en avril, de -25 % en mai et de -23 % en juin. Il faut évidemment donner le temps aux consommateurs de consommer les produits achetés. À noter tout de même qu’après juin, les ventes de pâtes ont de nouveau dépassé celles de l’année précédente.

La même tendance s’est également portée sur les conserves de viande, de poisson et fruits de mer, de légumes, de fruits, etc. Avec une augmentation de 28 % en mars avant de retrouver des niveaux normaux à partir du mois d’avril. Idem pour les plats surgelés comme les pizzas, dont le volume n’a augmenté qu’en mars dernier, avec une hausse de 27 % par rapport à mars 2019 avant de retrouver des niveaux dans la lignée des autres années.

Les boissons non alcoolisées présentent une évolution similaire à celle des conserves : une hausse annuelle de 22 % en mars est suivie par une baisse les mois suivants. En août, les ventes de boissons non alcoolisées ont de nouveau fortement augmenté par rapport à la même période de l’année précédente.

Des prix stables

Au niveau des prix, le Statec souligne qu’au Luxembourg, «les prix de toutes ces catégories d’aliments n’ont pas beaucoup varié. Cependant, il existe des produits alimentaires dont les prix ont fortement fluctué depuis le début du confinement. Il s’agit des produits frais, en l’occurrence le poisson ainsi que les fruits et légumes».

Ainsi, les fruits et les légumes frais restent encore actuellement à des niveaux de prix supérieurs de 7 % et 5 % en comparaison avec les mois ayant précédé la pandémie. Par contre, les produits de viande ne semblent pas avoir connu de grandes variations de prix au cours de l’année.

Si le rouleau de papier toilette a rencontré un énorme succès, il n’est pas le seul. En effet, l’achat de nettoyants ménagers a lui aussi connu une hausse dès le début du confinement. En mars dernier, le volume des ventes était 168 % au-dessus du volume de mars 2019, avant de se stabiliser à 50 % au-dessus du niveau de l’année précédente. Idem pour le thermomètre, dont les volumes ont bondi de 260 % en mars.

Enfin, le puzzle a connu un grand succès également puisque les achats de cette invention née au Royaume-Uni en 1760 ont augmenté de plus de 80 %.

Sans surprise, le Statec en conclut que «le comportement de consommation des ménages a été fortement transformé depuis le début de la pandémie. Une surconsommation des produits à longue conservation a été constatée contre un délaissement pour les produits prêts à consommer. L’accès plus difficile aux magasins et la peur d’une pénurie ont provoqué un besoin de stockage pour la plupart des consommateurs.»

Jeremy Zabatta