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Luxembourg : pas de remboursement prévu des préservatifs


Distribuer gratuitement davantage de préservatifs, oui ; les rembourser, c’est non, dit le gouvernement.

Revenant sur l’approbation en janvier du projet de règlement grand-ducal régissant les actes médicaux remboursés par l’assurance maladie – dans le cadre de la mise en œuvre du programme national de médecine préventive et d’accès universel aux contraceptifs, les députés Jessie Thill et Charles Margue (déi gréng) ont relevé qu’«une dizaine de moyens de contraception seront pris en charge» par la CNS.

«Or, la seule méthode de contraception masculine qui sera prise en charge est la vasectomie», soulignent encore les députés, déplorant aussi que les contraceptifs retenus «ne permettent en aucune façon une protection contre les maladies sexuellement transmissibles».

Dans une question adressée aux ministres de la Santé et de la Sécurité sociale, les parlementaires ont donc souhaité savoir si le gouvernement comptait inclure le remboursement des préservatifs, afin de ne pas faire peser la responsabilité de la contraception exclusivement sur les femmes. Préservatifs, tout comme les digues dentaires, efficaces contre les infections sexuellement transmissibles.

Dans leur réponse commune, Paulette Lenert et Claude Haagen indiquent que le programme national ne prévoit pas de prise en charge généralisée. Jugeant plus opportun d’effectuer des distributions de préservatifs en milieu scolaire et lors de grands évènements. Préservatifs et digues dentaires sont par ailleurs distribués à des populations vulnérables (prostitution, toxicomanie, etc.).

Il est prévu d’opérer des distributions à plus grande échelle de préservatifs et de lancer une campagne de prévention des MST cette année, ajoutent les ministres. Concernant une diffusion plus large de digues dentaires, la direction de la Santé en évalue actuellement la «pertinence».