En toute logique, tant que les restrictions sanitaires sont prolongées, les aides de l’État doivent l’être également. C’est le sens des mesures de soutien renforcé aux entreprises durement frappées par la crise, présentées lundi par le ministre des Classes moyennes.
Le gouvernement avait acté vendredi dernier la reconduction des restrictions en vigueur pour encore un mois, jusqu’au 14 mars. Le Premier ministre avait, à cette occasion, annoncé que de nouvelles aides seraient prévues pour les entreprises, aides par ailleurs « adaptées » et valables aussi pour les établissements de l’Horeca, l’événementiel, du tourisme, du commerce et services de détails, toujours fermés ou tournant au ralenti dans tout le pays.
A noter que le « modèle luxembourgeois » continue de prévaloir sur le cadre européen, a assuré le ministre Lex Delles.
Lex Delles a donc précisé les adaptations des deux aides non remboursables instaurées (aide à la relance – minimum 25% de perte mensuelle – et aides aux coûts non couverts – minimum 40%). Voici ce qu’il faut en retenir :
-Les deux aides sont prolongées jusqu’en juin, les délais pour déposer les demandes sont rallongés en conséquence (détails sur le site guichet.lu).
-L’aide à la relance est augmentée de 25% pour les entreprises qui ont dû fermer entre fin décembre et début janvier.
-L’aide aux coûts non couverts, que l’entreprise soit fermée ou affiche des pertes d’activité d’au moins 75%, sera remboursée à hauteur de 100% (contre 70% et 90% auparavant). De fait, jusqu’à 9 salariés, la société peut solliciter une aide allant jusqu’à 30 000 euros par mois; de 10 à 49 salariés peut prétendre à 150 000 euros par mois; au-delà de 50 salariés, l’aide proposée peut atteindre 300 000 euros.
-Les services de livraisons et à emporter peuvent prétendre à 25% du chiffre d’affaires équivalent au même mois de 2019.
-Les jeunes entreprises créées avant le 1er janvier 2021 sont par ailleurs éligibles.
Lex Delles a donné deux exemples pour illustrer son propos : dans le cas d’une société comptant douze salariés et qui n’a pas subi de fermeture imposée, avec une perte de chiffre de 45% (sur 100 000 euros en 2019), elle pourra obtenir près de 12 000 euros, déduction faite des recettes et du recours au chômage partiel. Dans le cas d’un restaurant de fait fermé, employant également douze personnes, son aide se montera à 39 000 euros.
Jusqu’à présent, a rappelé le ministre, 300 millions euros ont été versés sous 11 régimes différents.
LQ