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Luxembourg : le souhait d’un «monde d’après»


Dans un sondage commandé par Atoz Luxembourg, les répondants ont souligné l'importance du rôle de l'État. (Photo : Julien Garroy)

Selon un sondage, 90 % de la population souhaite profiter de la crise pour repenser la société.

La société Atoz Luxembourg a réalisé un sondage portant sur l’ère Covid-19, ses effets sur les défis sociétaux et le rôle de l’État luxembourgeois.

«L’objectif de ce sondage, qui est le sixième du genre, est d’encourager un débat sociétal. Vu la période exceptionnelle que nous vivons, le thème est tout à fait pertinent. À la question de savoir pourquoi le sondage interroge sur le rôle de l’État, eh bien je pense que nous avons tous été frappés par la rapidité avec laquelle le gouvernement est revenu au centre de toutes nos préoccupations», a expliqué Keith O’Donnell, CEO d’Atoz Luxembourg, en préambule de la présentation des résultats du sondage effectué sur un échantillon représentatif de 600 personnes en août dernier, avant de préciser que «ce sondage n’a pas été conçu pour évaluer la performance du gouvernement actuel».

À la lecture des résultats, disponibles en ligne, on constate que 90 % des personnes interrogées voient dans la crise du Covid-19 une opportunité de repenser notre société et notre manière de fonctionner. Dans le détail, 54 % des répondants pensent que c’est «le moment d’instaurer de grands changements» et 36 % pensent «qu’il y a de légers ajustements» à faire.

Davantage d’interventions de l’État

Allant un peu plus en profondeur dans le raisonnement, le sondage a demandé à l’échantillon représentatif de la population du pays de définir les facettes de la société devant être «rediscutées et réinventées». En premier lieu, «l’impact sur l’environnement et le climat» a recueilli 56 % des réponses. Puis les «modes de consommation» (49 % des répondants) et «le fonctionnement de l’Union européenne» (35 % des répondants) en troisième position.

Ensuite, chose assez intéressante, les répondants estiment que pour induire des changements éventuels au sein de la société, cela doit passer par «l’État et son pouvoir de changer le cadre légal et faire appliquer de nouvelles règles», notamment dans les domaines comme le logement, l’activité des entreprises et les modes de consommation.

D’un autre côté, les répondants jugent que le niveau de réglementation est bon et ne nécessite pas d’influence supplémentaire de l’État au niveau de la santé publique et de la mobilité individuelle.

Autre constat, les sondés paraissent aussi apporter beaucoup d’attention à une simplification administrative et à des dépenses de l’État «plus réfléchies et optimisées» ainsi qu’à une plus grande transparence.

Comme «monde d’après», les souhaits des sondés semblent plutôt cohérents. Reste à savoir s’ils seront entendus par la sphère politique.

Jeremy Zabatta