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Luxembourg : «Le flou persiste sur les conditions de la reprise»


L’industrie et la place financière montrent des niveaux d’activité en progression.

Dans son tableau de bord économique et social d’avril, la Fondation Idea pointe d’abord la bonne résistance de l’économie luxembourgeoise face à la crise due au Covid-19. Mais un flou persistant sur l’avenir.

«La baisse du PIB du Grand-Duché s’est limitée à 1,3 % selon les premières estimations, contre un plongeon de 6,6 % du PIB de la zone euro, et un 4e trimestre finalement positif (+1,6 %) est enregistré malgré les mesures prises pour tenter de contenir la deuxième vague de contaminations au mois de novembre, souligne la Fondation Idea. La « bonne fortune«  luxembourgeoise s’expliquerait en partie par ses spécialisations économiques, mais aussi et surtout par une « surperformance » dans le secteur non marchand, les TIC, les services aux entreprises et le commerce, en comparaison européenne.»

«Il n’en demeure pas moins que le flou persiste sur les conditions de la reprise», estime le laboratoire d’idées de la Chambre de commerce, qui ajoute : «Alors que le consensus économique d’Idea de février tablait sur une levée progressive des principales restrictions sanitaires entre le 2e et le 3e trimestre de cette année, les récentes poussées épidémiques alimentées par les variants du virus ainsi que la vaccination poussive (13,8 % des habitants ont bénéficié d’au moins une première dose au 6 avril) tendent à accréditer le scénario d’un premier semestre encore largement sous cloche sanitaire». 

Des signaux
positifs…

Dès lors, le sentiment de «statu quo» ressort des secteurs principalement concernés par ces mesures de précaution. Les indicateurs d’activité dans le secteur du commerce et des services non financiers restent en territoire négatif en mars et laissent augurer une baisse de l’emploi. Pour le mois d’avril, 31 520 salariés (en équivalent temps plein) bénéficieraient toujours du chômage partiel. Enfin, le moral des consommateurs reste négatif et dénote un manque de confiance à l’égard de la situation économique générale de l’année à venir, alimentant la propension à épargner.

Mais des signaux positifs apparaissent également dans ce tableau de bord. L’industrie et la place financière (les fonds en particulier) montrent des niveaux d’activité en progression, les finances publiques de l’administration centrale se sont redressées en janvier-février (+3,8 % de recettes par rapport à 2020), l’emploi continue de progresser (+567 postes en février) et le taux de chômage est resté stable (6,3 %). 

LQ