En pourcentage, le nombre de résidents au chômage depuis plus de 12 mois a fortement baissé au Luxembourg, entre 2017 et 2019 : -13,8%. En valeur absolue, il y a 6 695 chômeurs longues durées à l’Adem, et la baisse de 13,8% ne représente «que» 776 chômeurs en moins sur deux ans.
Le Grand-Duché compte 776 chômeurs de longue durée en moins qu’en 2017, soit une baisse de 13,8%. À titre de comparaison, sur cette même période, le nombre total de demandeurs n’a diminué que de 3,3%. Le delta est notoire.
Le gouvernement, via une réponse à une question du député Marc Baum, est dans l’incapacité de cerner les raisons précises de cette baisse. Un élément est toutefois débattu : l’impact du « dispositif concernant la lutte contre le chômage de longue durée » introduit en 2017. Celui-ci a permis «l’embauche de 69 demandeurs d’emploi en 2017, 223 en 2018 et 177 en 2019, ce qui fait un total de 469 emplois créés, note le ministre de l’Emploi, Dan Kersch. Il reste à noter que pour l’année 2019, 87 dossiers sont actuellement en cours d’instruction.»
Effet difficile à quantifier
Malgré ces centaines d’emplois créés à destination des chômeurs de longue durée, «l’impact du dispositif est difficile à quantifier», admet Dan Kersch. Il est notamment «impossible de savoir ce que seraient devenus les bénéficiaires des emplois d’insertion en l’absence du dispositif et à législation inchangée. Néanmoins, le chômage de longue durée a diminué fortement depuis l’entrée en vigueur du dispositif. S’il est difficile d’imputer la baisse du chômage de longue durée à ce dispositif, il y a sans doute contribué».
Le ministre note enfin que «ce sont les associations sans but lucratif qui ont le plus souvent eu recours au dispositif, suivies par les communes et les syndicats communaux».
Notons pour finir, comme à chaque fois pour les chiffres du chômage au Grand-Duché, que l’absence de statistiques concernant les frontaliers fausse les données : la gestion de leur chômage relève la plupart du temps des pays voisins, y compris sur la longue durée. Ils disparaissent donc des radars de statistiques, alors que 47% des actifs au Luxembourg sont frontaliers.
LQ