Il y a quelques jours, Nicolas Henckes, directeur de la Confédération luxembourgeoise du commerce, s’est interrogé sur le silence de la Société nationale de crédit et d’investissement (SNCI) en cette période de crise sanitaire. Le directeur de la SNCI répond.
Sur le réseau social dédié au professionnel, LinkedIn, Nicolas Henckes, directeur de la Confédération luxembourgeoise du commerce, s’est interrogé : “Est-ce que quelqu’un sait s’il y a encore quelqu’un à la SNCI – Société nationale de crédit et d’investissement ? On ne les entend guère, là…”, a-t-il écrit avant d’ajouter : “Aux dernières nouvelles, ils étaient assis sur près d’un milliard de cash qu’on pourrait utiliser pour cautionner les refinancements de trésorerie dans les entreprises ou, pourquoi pas, prendre des participations dans de grosses PME qui pourraient entrer en difficulté ?”
Contacté par nos soins, Emmanuel Baumann, directeur de la Société nationale de crédit et d’investissement, a répondu à la question de son homologue de la Confédération luxembourgeoise du commerce. “Nous sommes en train de travailler pour participer à des mesures en faveur des entreprises à hauteur de plusieurs centaines de millions d’euros, et ce depuis plusieurs jours en collaboration avec le ministère de l’Économie. Évidemment, ce sera au ministre d’annoncer ces mesures très prochainement” a expliqué Emmanuel Baumann avant d’ajouter : “En ce qui concerne le milliard d’euros, c’est très largement exagéré. La SNCI a effectivement une trésorerie confortable, mais un milliard d’euros, c’est une estimation exagérée.”
La SNCI, qui est en quelque sorte une banque contrôlée par l’État visant à soutenir le développement économique des entreprises, petites ou grandes, est connue pour son tempérament prudent. L’année dernière, la structure a fêté ses 40 ans et a terminé l’année avec un bénéfice de 38,93 millions d’euros contre 28,46 millions d’euros un an auparavant.
On devrait en savoir un peu plus demain (mercredi 25 mars) avec la présentation du « paquet de stabilisation Covid-19 » du ministre de l’Économie, Franz Fayot, devant permettre à l’économie nationale, tous domaines confondus, d’amortir au mieux le choc provoqué par la crise sanitaire actuelle.
J. Z./LQ