L’OGBL, le syndicat numéro 1 au Grand-Duché, annonce ce lundi qu’un accord salarié-patronat-État a été validé jusqu’en 2025 pour sécuriser les emplois. Pour le moment, le groupe emploie 3 500 salariés au Grand-Duché : 500 seront supprimés (dont 200 préretraites) mais 3 000 seront assurés jusqu’en 2025.
Les sites sidérurgiques (Belval, Differdange, Dommeldange, Rodange, Administration) et la téfilerie (Bissen) sont sécurisés par l’accord. Aujourd’hui, ArcelorMittal emploie plus de 3500 salariés, mais vise à en employer un peu moins de 3000 à l’horizon 2025 dans l’accord. Une secousse minimale, quand on connaît les difficultés de l’acier, avant même le Covid (dumping chinois, normes environnementales différentes pour les productions européennes, etc.)
«L’OGBL ne pourra jamais se satisfaire de la suppression d’emplois, précise le syndicat, mais a obtenu un accompagnement complet des salariés impactés». Ces derniers bénéficieront des «différents outils» relevant du maintien dans l’emploi : chômage partiel, essai sur nouveau poste, prêt de main-d’œuvre, missions, formations, etc. Par ailleurs, environ 200 salariés, nés en ou avant 1964, pourront bénéficier d’un départ en préretraite.
Des investissements compétitifs aussi
Parallèlement, des engagements quant aux investissements nécessaires pour assurer l’avenir des sites, même au-delà de 2025, ont été obtenus. Une enveloppe contenant au minimum 165 millions d’euros et au maximum 205 millions d’euros a ainsi été sécurisée par l’OGBL. Si la direction d’ArcelorMittal ne respecte pas ses engagements, l’entreprise sera contrainte de rembourser une partie des aides obtenues. Cette position partagée et défendue par le gouvernement rejoint ainsi la revendication nationale de l’OGBL visant à responsabiliser les entreprises bénéficiant d’aides publiques et à les obliger à rendre des comptes en cas de violations des engagements.
LQ