Courant octobre, les tribunaux luxembourgeois ont prononcé 132 faillites d’entreprises, contre 125 à la même époque l’an dernier. Jusqu’à présent, 988 sont tombées en faillite. Malgré la crise actuelle liée au Covid-19, ce chiffre reste stable par rapport à 2019 (1 017 faillites) et 2018 (936), indique le ministère de la Justice vendredi.
Exceptés les sociétés de holding et fonds de placements, qui constituent une branche économique à part, ce sont principalement les entreprises du commerce (169 faillites) et de la construction (98 faillites) qui ont mis la clé sous la porte cette année, précise le ministère. Sur le total des entreprises par branche d’activité concernées, les faillites concernent 2,5% des entreprises de l’Horeca, 2,5% de la construction et 2,3% du commerce. « Les autres branches économiques sont relativement moins impactées », souligne le ministère.
Au cours du premier semestre, les faillites ont généré une perte d’environ 900 postes d’emploi salarié. C’est toutefois moins qu’aux premiers semestres 2019 (1 009) et 2018 (1 043). Les plus grandes pertes de postes sont recensées dans les services non financiers (26%) et la construction (24%).
Des entreprises de plus de cinq ans
La moitié des entreprises déclarées en faillite entre janvier et juin n’emploie aucun salarié, souligne encore le ministère. Et en général, la plupart des faillites concernent des entreprises de plus de cinq ans d’existence.
Les statistiques sur les faillites se basent sur le relevé des décisions judiciaires, issu du Registre de commerce. Le ministère de la Justice, avec le Statec et le Luxembourg Business Registers, ont développé un nouvel outil de statistiques « pour suivre au plus près l’évolution du nombre de faillites et pour en tirer des informations sur la typologie des entreprises » touchées.
LQ