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Luxembourg : 64,1% des nouveaux frontaliers sont lorrains


Le bassin de main d'oeuvre frontalière est désormais clairement tourné vers la France (Photo d'illustration : Hervé Montaigu).

Parmi les 8 865 nouveaux frontaliers gagnés entre juin 2017 et juin 2018, 64,1% viennent désormais du versant français. Les nouveaux chiffres ont été communiqués ce lundi par le Statec. En clair, l’interdépendance entre le Luxembourg et le nord de la Lorraine est toujours plus forte.

La proportion des nouveaux frontaliers allemands représente 17,76% et la part des nouveaux frontaliers belges 18 %. C’est ce que montrent les chiffres du Statec publiés lundi.

À titre de comparaison, en 2015 encore, les Français représentaient 50,2% des nouveaux frontaliers, les Allemands 24,5% et les Belges 24,6% des nouvelles entrées.

20 nouveaux Lorrains en plus demain

En valeur absolue, les frontaliers venant de Lorraine sont désormais 100 299… la barre symbolique des 100 000 frontaliers est donc franchie.

Les frontaliers lorrains seront en réalité vingt de plus demain, si les statistiques se poursuivent sur cette tendance.

Les frontaliers venant de Lorraine représentent 52,2% de l’ensemble des frontaliers. Notons qu’ils ne sont pas tous français, mais que dans un effet de « banlieue », un nombre croissant d’immigrés traditionnels du Luxembourg se reportent sur la frontière. Les communes d’Audun-le-Tiche et Villerupt accueillent par exemple une proportion nouvelle d’actifs issus de l’immigration portugaise.

Le scénario…jusqu’à la pénurie de main-d’oeuvre?

Les projections annoncées en début d’année par différents bureaux d’études (Idéa Luxembourg, Agape Lorraine) se réalisent donc bien. Et ça n’ira que crescendo, avec même un potentiel problème de pénurie de main-d’oeuvre frontalière.
Les craintes d’un certain nombre d’élus lorrains au sujet d’un codéveloppement bancal (article en date du 20/01/2018, alors que la perspective des 100 000 frontaliers était annoncée) demeurent aussi.

Hubert Gamelon