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Logement au Luxembourg : un « taux d’effort » des ménages en hausse


Même si les prix des locations ont moins augmenté que les prix de vente, les locataires consacrent plus de budget à leur logement... (illustration archives LQ/Isabella Finzi)

Quels sont les ménages résidents les plus touchés par les hausses constantes des prix de l’immobilier au pays ? Pour le savoir, l’Observatoire de l’habitat a mesuré, entre 2016 et 2019 dans un rapport communiqué ce jeudi par le gouvernement, leur « taux d’effort ».

Dire que le prix des biens à louer ou à vendre, au Luxembourg, est en constante augmentation, voilà qui ne prête plus à débattre depuis longtemps. Mais qui souffre le plus de cette hausse ? Les locataires ou les propriétaires ? Pour le savoir, il existe une mesure : le taux d’effort, qui est le rapport entre la somme des dépenses liées à l’habitation principale et les revenus des ménages. L’Observatoire de l’habitat a calculé ce taux entre 2016 et 2019 et présente ces conclusions dans un rapport intitulé Note 27. 

D’après ce rapport, la hausse du taux d’effort pour les ménages est globale, mais ce sont les locataires qui voient leurs dépenses pour se loger, grever le plus leur budget. Quant aux propriétaires qui n’ont pas encore fini de rembourser leur emprunt, leur taux d’effort moyen reste assez stable sur la période observée. Cette hausse du taux d’effort des locataires est toujours supérieure à celle du taux d’effort des propriétaires avec emprunt sur la période 2016-2019, quel que soit leur niveau de vie. 

 

Globalement, le taux d’effort des ménages luxembourgeois représente 40% ou plus, et il ne cesse d’augmenter. Mais, souligne le rapport, ce sont les moins aisés des ménages résidents qui ont connu la plus forte croissance de leur taux d’effort. Autrement dit, plus le niveau de vie des ménages augmente, plus le poids de l’ensemble des charges du logement diminue, et donc plus les niveaux de taux d’effort décroissent.

 

 

Cette disparité entre locataires et propriétaires peut s’expliquer en partie par les différentes conditions de financement des biens : les propriétaires ont accès à des prêts immobiliers, ce qui permet de limiter dans le long terme l’impact de la hausse des prix récente sur leur taux d’effort. Ceci n’est pas possible pour les locataires qui sont dès lors plus exposés à l’évolution des prix immobiliers.

De futures études de l’Observatoire de l’habitat sont prévues pour apporter des précisions supplémentaires sur cette question, conclut le communiqué du gouvernement.

LQ