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L’Italie est sur la voie de la reprise, selon Renzi


Matteo Renzi, ici avec le chanteur Bono lors d'un débat à Milan le 6 septembre, veut croire à une reprise de l'économie italienne. (photo AFP)

L’Italie est sur la voie de la reprise et disposera d’un excédent de 17 milliards d’euros qu’elle pourra dépenser après avoir remporté la bataille d’une plus grande flexibilité des règles de l’union Européenne concernant le déficit budgétaire, a déclaré samedi le Premier Ministre italien Matteo Renzi.

M. Renzi, qui prépare des réductions d’impôts et de dépenses pour le budget de 2016 qui devrait être dévoilé en octobre, a affirmé que la troisième économie de la zone euro était désormais en voie d’accélération après des années de stagnation ou pire. « Je le dis sans problème et ce que je dis est étayé par les chiffres: l’Italie a tourné la page. Point final », a déclaré M. Renzi dans une interview au quotidien Il Foglio. « L’économie décolle et la consommation augmente. Quelque chose est en train de bouger », a-t-il ajouté.

Ces commentaires optimistes de M. Renzi font suite à de récentes données économiques encourageantes, notamment la baisse du chômage et un bond inattendu de la production industrielle en juillet à 2,7% par rapport à juillet 2014. Selon le Premier ministre italien, ces chiffres vont vraisemblablement amener le gouvernement à des prévisions d’une croissance de 0,7% cette année et de 1,4% l’année prochaine.

Cependant, un dirigeant du patronat Giorgio Squinzi s’est montré plus prudent. « Il ya eu quelques données positives, mais il serait risqué de parler de reprise », a estimé le président de Confindustria. M. Renzi a réitéré son afirmation selon laquelle l’Italie maintiendra son déficit sous la barre des 3% du PIB, mais qu’elle utilisera toute la marge de flexibilité permise par les règles européennes. « La réforme de la dépense est une priorité pour moi, mais il serait insensé de dire que les taxes peuvent être réduites uniquement en réduisant la dépense », a-t-il souligné.

Selon M. Renzi, une application souple des règles européennes donnerait à l’Italie une marge de manoeuvre équivalant à 1% de PIB, qui serait alloué à l’investissement et aux réfromes structurelles. « Cela signifie que tout en restant sous la barre des 3%, nous pourrons disposer de 17 milliard d’euros », a expliqué M. Renzi. Il a conclu en disant que cela « n’était pas un cadeau tombé du ciel, mais le fruit d’une bataille que nous avons menée et que nous sommes entrain de gagner en Europe ».

 

AFP / S.A.