Lisbonne dispose d’un nouveau terminal de croisières afin de faire face à l’afflux croissant du nombre de visiteurs dans un secteur du tourisme en pleine expansion, qui constitue le principal moteur de l’économie portugaise.
« Nous pouvons encore renforcer le poids du tourisme dans l’économie », a lancé le Premier ministre portugais Antonio Costa à l’occasion vendredi de l’inauguration de cette nouvelle infrastructure. « Pour cela, il faut diversifier l’offre afin de s’assurer qu’elle ne soit pas une activité saisonnière uniquement axée autour du soleil et de la plage », a-t-il ajouté.
Le bâtiment de 13 800 mètres carrés aux lignes épurées se dresse entre la rive du Tage et le quartier historique d’Alfama, avec son dédale de ruelles étroites et ses immeubles aux couleurs pastels parés d’azulejos. Ce terminal, dont la structure comprend des matériaux innovants tels qu’une association entre le béton et le liège permettant notamment une meilleur isolation thermique, est organisé comme un grand aéroport international sur trois niveaux. L’édifice accueillera les navires de croisière qui accostaient auparavant dans les quais d’Alcantara, dans l’ouest de la ville, au pied du pont 25 avril. Il pourra recevoir jusqu’à 1,8 million de visiteurs par an.
Plus d’un demi-million de passagers
En 2016, 523 000 passagers avaient fait escale dans la capitale portugaise. Mais pour 2018, les prévisions tablent sur quelque 620 000 visiteurs. « Nous souhaitons que Lisbonne ne soit pas seulement un port d’accostage et de visite (…) mais qu’il devienne un port où les passagers séjournent plus longtemps », a souligné Fernando Medina, maire de la capitale portugaise. « Le tourisme de croisière est en forte croissance au niveau mondial mais il ne représente qu’une petite partie du tourisme au Portugal », a noté le chef du gouvernement socialiste, affirmant que ce secteur possédait une importante marge de progression.
Le terminal, dont les travaux avaient débuté en 2007, a « exigé un investissement public de départ de 54 millions d’euros (…) et un autre d’environ 23 millions d’euros lors de la dernière phase, mais aujourd’hui il ne comporte aucun risque pour le secteur public », a assuré Ana Paula Vitorino, ministre de la Mer. Le consortium international Lisbon cruise terminals, qui comprend notamment le groupe portugais Sousa, le turc Global ports ou encore l’armateur américain Royal Caribbean, en a obtenu la concession, pour la construction et l’exploitation, au cours des 35 prochaines années.
Le Quotidien/AFP