L’accélération des prix des produits pétroliers vaut à l‘indice des prix à la consommation de grimper en octobre de 0,9% par rapport au mois précédent.
L’essentiel de la progression de l’inflation annuelle s’explique par la hausse de 10,5% des prix des produits pétroliers, nous apprend le Statec dans un communiqué publié lundi.
L’organisme statistique liste les hausses spectaculaires qui composent cette progression. Ainsi, la facture pour le mazout de chauffage s’alourdit de 12,4% en un mois. Le gaz de ville grimpe de 17,7 % par rapport au mois précédent. Et les automobilistes doivent débourser 9,6% de plus pour un litre de diesel et 5,1 % de plus pour l’essence. Au total, note le Statec dans le panier de l’indice qui mesure l’inflation, les prix des produits dérivés de l’or noir sont supérieurs de 48,5% par rapport au mois d’octobre 2020.
Hors produits pétroliers, relève le Statec, l’inflation provient en grande partie de la poussée (+0,5 %) des prix des services. Maisons de retraite et de soins (+2,2% par rapport au mois de septembre), salons de coiffure, services d’entretien du logement et services de réparation des véhicules automobiles, secteur de la restauration (+0,8%) et secteur de l’assurance habitation contribuent à cette progression. Pour l’expliquer, l’organisme statistique avance notamment l’effet de l’indexation des salaires au 1er octobre.
Seuls les billets d’avion semblent vouloir contrarier ces vents contraires pour le panier de la ménagère. Leurs prix baissent de 21,8 % par rapport au mois de septembre. Mais tout est relatif : ils restent supérieurs de 20,2 % à celui d’octobre 2020.
Le Statec, face à une «inflation observée plus vigoureuse et des hausses anticipées pour les prochains mois», révise donc ses prévisions d’inflation fortement vers le haut. Selon les différents scénarios envisagés par l’organisme statistique en raison de l’incertitude élevée sur les évolutions des prix de l’énergie, le Statec table sur une inflation globale comprise entre 2 et 3 % pour 2022.
LQ