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Liberty Steel : «L’État ne laissera pas tomber le site de Dudelange»


Pour les syndicats, «l'État ne peut être le seul acteur à subvenir financièrement à cette situation. Le groupe GFG doit absolument assumer son rôle.» (photo : Editpress).

L’OGBL et le LCGB ont rencontré Dan Kersch et Franz Fayot à propos de l’avenir de Liberty Steel à Dudelange.

Lundi, le groupe bancaire australien Greensill a déposé le bilan. Et depuis, l’inquiétude des syndicats monte concernant l’avenir de Liberty Steel à Dudelange. La faillite de cette entité risque de faire chuter le groupe d’entreprises GFG Alliance, maison mère de Liberty Steel, qui possède notamment des usines sidérurgiques à Dudelange, mais aussi à Liège et Hayange. Greensill et GFG Alliance restent étroitement liés. Mardi à la Chambre des députés, le ministre de l’Économie, Franz Fayot, a tenu à rappeler les engagements du GFC Alliance (lire Le Quotidien de mercredi).

L’OGBL et le LCGB ont eu une entrevue hier avec le ministre du Travail, Dan Kersch, et le ministre de l’Économie, Franz Fayot. Les syndicats ont «apprécié à sa juste valeur l’engagement clair et formel pris par les ministres respectifs qui consiste à assurer tout le support nécessaire pour le site de Dudelange : « L’État ne laissera pas tomber le site de Dudelange.“ Notamment par le biais des outils d’accompagnements sociaux, tel que le chômage partiel mais surtout sur les possibilités de fournir des garanties de financements bancaires. Les ministres ont également annoncé que des entrevues vont être organisées sans délais avec le patron du groupe GFG afin de préparer un dossier avec les différents acteurs du ministère de l’Économie». Par la suite, les ministres ont assuré aux syndicats, à la suite de leur demande conjointe, «l’organisation d’une réunion modèle tripartite».

«Tenté de rassurer»

Mercredi, lors de l’entrevue avec la direction générale de Liberty Dudelange en présence de tous les acteurs sociaux belges et luxembourgeois, la direction générale a «tenté de rassurer» les syndicats moyennant différents arguments basés sur la solidité du secteur de l’acier et des négociations en cours afin d’obtenir d’autres soutiens financiers. «Cette tentative fut toutefois peine perdue». Le LCGB et l’OGBL ont par conséquent exigé de rencontrer au plus vite un véritable décideur du groupe afin d’obtenir un engagement financier solide. «Ce soutien financier conjoint à l’aide public sera vital pour garantir la pérennité des sites en difficulté de liquidité et des emplois liés, estiment les syndicats. Pour les syndicats, l’État ne peut être le seul acteur à subvenir financièrement à cette situation. Le groupe GFG doit absolument assumer son rôle et également subvenir aux besoins urgents en termes de liquidité de l’entreprise luxembourgeoise.»

LQ