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L’Horesca pense à son avenir


François Koepp, le secrétaire général de l'Horesca, a demandé de l'aideà Francine Closener concernant le dossier de la digitalisation. (photo Alain Rischard)

La modernisation et la digitalisation sont les sujets phares qui ont été abordés, lors de l’assemblée générale de la fédération des hôteliers, restaurateurs et cafetiers (Horesca).

Une assemblée générale n’est pas uniquement le moment où l’on dresse le bilan de l’année écoulée. C’est aussi l’occasion d’aborder les problèmes et les défis. Lundi, à la Chambre de commerce, le président de la fédération, Alain Rix, s’est adressé à l’assemblée en disant qu’«il faut avoir une restauration innovante». Il a insisté sur le fait qu’il était «très important d’investir dans le futur et la digitalisation».

Il a profité de son intervention pour évoquer la nomination, apparemment rocambolesque, du nouveau directeur du lycée technique hôtelier Alexis-Heck (LTAH) de Diekirch en soulignant que «d’un jour à l’autre, monsieur Lanners a été nommé. On va tout faire pour bien travailler avec lui.» Alain Rix explique aussi que la missive de sa fédération adressée au ministre de l’Éducation, Claude Meisch, au sujet de cette nomination est restée… lettre morte.

De son côté, le secrétaire général, François Koepp, n’est pas revenu sur le sujet, mais il en a abordé bien d’autres. Comme par exemple, l’élection de Donald Trump. Il le considère comme une «personne dangereuse» avec laquelle, malgré tout, il va falloir «collaborer pour obtenir des résultats positifs pour le Luxembourg».

Une responsabilité importante

Sur sa lancée, François Koepp a soutenu que les hôteliers, cafetiers et restaurateurs ont «une responsabilité importante dans notre société» car, pour lui, les cafés sont des points de rencontre de grande importance dans les villes et les villages qui semblent avoir souffert de la loi antitabac et de la hausse de la TVA. Les ventes ont baissé de 8% en 2015 et de 5% en 2016. Et le nombre de cafés a lui diminué au fil des ans, passant de 1 641 en 1985 à 1 095 en 2013. François Koepp a également évoqué la répartition des frais sur la vente d’une bière, laissant entendre qu’après de multiples calculs, sur la base d’un travail de 6 jours par semaine à raison de 14 heures par jour, le salaire par heure est de 5,71 euros. De cette manière, «c’est difficile de remplir les caisses». Il s’est aussi demandé si la digitalisation allait faire perdre «des lieux de travail». À ce sujet, le secrétaire général a souligné qu’il fallait moderniser certains sites internet d’établissements et qu’il y avait «beaucoup de potentiel au sein des réseaux sociaux». Dressant le bilan de la branche restauration, François Koepp a articulé que le secteur a créé, en 2016, «3 000 emplois de plus» et que «dans le futur, on va créer pas mal d’emplois».

Attentive aux interventions des patrons de l’Horesca, la secrétaire d’État à l’Économie, Francine Closener, a estimé que «le secteur de l’hébergement», qui fait face à des concurrents de taille comme Airbnb, «doit être ouvert à des idées nouvelles». Elle a, par ailleurs, soutenu qu’on ne pouvait pas arrêter le développement de la digitalisation. Et que cette dernière offrait de «nouvelles opportunités de business».

Aude Forestier