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L’Horeca, principal employeur des bénéficiaires de protection internationale


Entre 2015 et 2020, 187 demandeurs de protection internationale ont trouvé un emploi dans le secteur de hébergement et de la restauration au Luxembourg. (illustration Fabrizio Pizzolante)

Les 857 personnes bénéficiaires de la protection internationale au Luxembourg inscrites à l’Adem entre 2015 et 2020 ont trouvé un emploi. C’est ce qui ressort d’une réponse ministérielle donnée par Dan Kersch, ce mardi.

Depuis 2015, le Luxembourg a accueilli un nombre croissant de demandes de protection internationale de la part de personnes fuyant leur pays et des conditions de vie terribles comme en Érythrée, Syrie ou Libye. Une fois bénéficiaires de cette protection, comment ces personnes entrent-elles sur le marché de l’emploi au Luxembourg, le travail constituant un gage d’intégration et de conditions de vie meilleures ? C’est, en substance, la question qu’a posée le député Charles Margue (déi gréng) au ministre du Travail.

Dan Kersch, le ministre du Travail, lui a répondu par les chiffres issus des statistiques de l’Adem : entre 2015 et 2020, 857 personnes bénéficiant de la protection internationale étaient inscrites à l’agence et ont trouvé ou retrouvé un emploi. Trois cent cinq personnes parmi ces 857 demandeurs d’emploi ont bénéficié d’une ou de plusieurs mesures pour l’emploi, détaille-t-il.

Le principal employeur des bénéficiaires de protection internationale (BPI) est le secteur de l’hébergement et du commerce (187 BPI), suivi du commerce et réparation d’automobiles et de motocycles (112 BPI), des activités de services administratifs et de soutien (77 BPI) et de la construction (74 BPI). L’administration publique – pourtant l’un des plus gros employeurs du pays – n’employait, elle, entre 2015 et 2020 que 13 BPI, pratiquement ex-æquo avec le secteur de la finance et de l’assurance (15 BPI).

Le plus gros frein à l’embauche est la non-compréhension de l’une des trois langues parlées au Luxembourg, difficulté que tentent de pallier les nombreuses offres de cours de langue proposées au Luxembourg. Un autre problème est induit par le fait que « les systèmes scolaires de
leurs pays d’origine peuvent être différents et parfois ils (les BPI) ne peuvent pas présenter leurs diplômes scolaires/de fin d’études », précise encore le ministère.

Le secteur de l’Horeca ayant été particulièrement touché par la crise économique liée au Covid-19, on peut craindre que les BPI aient eux aussi, par ricochet, été impactés.

LQ