L’euro creusait ses pertes jeudi tombant à un plus bas niveau depuis mai 2017 face au dollar, pénalisé par un contexte économique et politique jugé peu encourageant. Vers 14h GMT (16h à Paris) l’euro valait 1,1143 dollar, après être tombé à 1,1118 vers 12h25 GMT.
Mercredi à 21h GMT, il valait 1,1155 dollar. Au lendemain d’un plus bas niveau depuis juin 2017, la monnaie unique a continué sur sa lancée mercredi et quelque peu souffert après la publication des données sur les ventes de biens durables aux États-Unis en mars, meilleures que prévu (+2,7% contre +0,8% attendu), avant d’effacer une partie de ses pertes.
Mercredi, la devise européenne avait déjà été pénalisée par un indicateur allemand décevant renforçant l’idée que l’écart se creuse entre la performance économique de la zone euro et celle des États-Unis. « L’euro est bon marché, tiré vers le bas par une croissance faible, des incertitudes politiques et des taux obligataires à deux ans qui sont encore plus bas que ceux du Japon », a résumé Kit Juckes, analyste pour Société Générale.
La valeur d’une devise a tendance à suivre l’évolution des rendements obligataires, dans le sens où ces derniers reflètent l’avis du marché dans les perspectives économiques futures. La Banque du Japon, de son côté, a livré jeudi ses nouvelles prévisions d’inflation, faisant le constat que sa cible de 2% ne serait pas atteinte avant 2022, malgré des années d’une politique monétaire ultra-accommodante, qu’elle a d’ailleurs reconduite à l’identique. Une nouveauté : dans une volonté de « clarification », elle insiste dans sa déclaration sur son intention de « maintenir les taux d’intérêt à un niveau très bas sur une période prolongée, au moins jusqu’au printemps 2020 ».
LQ/AFP