Les ventes de diesels sont en baisse et les professionnels du secteur constatent que leurs clients sont désorientés au moment de l’achat d’une voiture. Du côté du Luxembourg, le diesel semble également souffrir, et ce, pour plusieurs raisons.
En 2016, selon la House of Automobile (HOA), la plateforme regroupant les différents acteurs du secteur automobile luxembourgeois, les voitures diesels représentaient 64,7 % du total des ventes, alors qu’en 2014, plus des deux tiers (66 %) des nouvelles immatriculations étaient des diesels. En mars dernier, la HOA avait même souligné dans un communiqué que «ce pourcentage décroît plus rapidement au Luxembourg que dans les autres pays européens». Pour autant, les acteurs du secteur luxembourgeois se veulent confiants : «Nous pensons que le diesel a encore de l’avenir, même s’il est de plus en plus concurrencé par l’efficacité des moteurs essence et des motorisations alternatives comme l’électrique», a souligné Philippe Mersch, le président de la Fédération des garagistes du Luxembourg (Fegarlux) et membre de la HOA, avant d’ajouter : «Les gros diesels résisteront sans doute mieux que les petits.»
Au regard des statistiques officielles, le nombre de voitures particulières roulant au diesel est en baisse ces dernières années, alors que l’essence suit le chemin inverse.
Inciter plutôt qu’interdire
Une tendance que le président de la Fegarlux explique par la désorientation du consommateur : «Le Luxembourg n’est pas une île isolée. Les gens entendent ce qui se passe en Allemagne, où des villes comme Stuttgart annoncent vouloir interdire le diesel. Il y a une multitude d’informations qui désorientent le consommateur.»
D’ailleurs, dans un communiqué de presse visant à clarifier la situation sur les moteurs diesels, la HOA a rappelé en mars dernier «qu’entre 1995 et 2005 le taux moyen d’émission de CO2 a été réduit de 36 % et que l’annonce de restrictions du diesel dans certaines villes européennes sème un doute dans l’esprit du consommateur, alors que dans la majorité des cas, cela ne concerne pas les véhicules diesels récents répondant aux normes Euro 6». La HOA et les autorités du pays réfléchissent de concert à la création d’un guide pour les consommateurs afin de pouvoir les aider à faire le meilleur choix par rapport à l’utilisation du véhicule.
Du côté du gouvernement, François Bausch, ministre du Développement et des Infrastructures, en charge des Transports, s’est félicité, sur RTL, de la décision du tribunal de Stuttgart. Pourtant, le ministre écologiste ne semble pas vouloir se diriger vers l’interdiction du diesel, préférant plutôt la voie de l’électromobilité, la construction d’infrastructures alternatives comme le tram, qui roulera à l’énergie verte, et des incitations fiscales.
J. Z.
Retrouvez l’intégralité de notre dossier consacré à la crise du diesel dans Le Quotidien papier de ce jeudi.
Et pourtant les diesels modernes consomment moins que les moterus à essence (structurel), et les essences polluent de plus en plus, conséquence des effots des constructeurs pour réduire la consommation des moteurs à essence.
Les consommateurs devraient s’informer et non lire les âneries des écolos.