Les marques de voitures haut de gamme allemandes Audi et Mercedes-Benz ont annoncé vendredi avoir battu des records de ventes en 2015, résistant même sur un marché chinois en difficulté.
Mercedes-Benz, marque phare du constructeur allemand Daimler, a écoulé plus de 1,87 million de voitures dans le monde l’an dernier, soit 13,4% de plus que son précédent record de 2014, damant le pion à son concurrent Audi, propriété du mastodonte de l’automobile Volkswagen, qui a vu ses ventes croître de 3,6% pour atteindre la barre des 1,8 millions de véhicules.
«L’an dernier, nous avons vendu plus de voitures que jamais auparavant», s’est réjoui vendredi Dieter Zetsche, le président du directoire de Daimler AG, cité dans un communiqué. Les ventes de la marque à l’étoile sont résolument dans le vert en Europe, en Asie-Pacifique et en Amérique du nord, souligne le constructeur.
Mais c’est en Chine qu’elles affichent la plus forte hausse annuelle : Mercedes y a écoulé 373 459 voitures en 2015, soit 32,6% de mieux que l’année précédente, malgré la phase de sensible ralentissement économique que traverse actuellement l’Empire du Milieu.
«La Chine est devenue notre principal marché dans le monde en 2015», distançant les marchés américain et allemand, note M. Zetsche. Le constructeur de Stuttgart (sud) indique y avoir lancé plus de 15 modèles et augmenté ses capacités de productions locales ainsi que son réseau de concessionnaires sur le marché chinois.
Audi, éclaboussé par le scandale des moteurs diesel truqués pour fausser les tests anti-pollution, dans lequel est plongé depuis septembre sa maison-mère Volkswagen, a vu ses ventes croître à un rythme plus modeste et s’est fait dépasser par Mercedes.
«Audi est capable de résister aux tempêtes» et a traversé «avec succès une année émaillée de nombreux défis», a affirmé Rupert Stadler, le patron du constructeur d’Ingolstadt (sud). En Chine, si les ventes d’Audi se sont maintenues au-dessus de la barre des 570 000, elles ont toutefois reculé de 1,4% en un an, soit 8 000 voitures de moins qu’en 2014.
La marque aux quatre anneaux, qui a prévu de «compléter sa gamme de produits» sur le marché chinois en 2016 afin d’y inverser la tendance, se console avec l’augmentation de 11,1% de ses ventes aux États-Unis, pays où a éclaté le scandale Volkswagen, malgré le gel des ventes de ses modèles équipés de moteurs diesel truqués.
AFP/M.R.