Les rémunérations des dirigeants du CAC 40 ont progressé de 10% l’an dernier, grâce à l’augmentation des attributions d’actions et d’options.
Les rémunérations globales de ces dirigeants, toutes rémunérations confondues (hors jetons de présence et avantages en nature), « atteignent le chiffre vertigineux de 153 millions d’euros en hausse de 10,1% par rapport à 2013 », souligne l’enquête réalisée par Facta (plateforme de collecte et de journalisme de données) pour le site La Tribune. L’étude explique que « les attributions d’actions et d’options qui ont gonflé de 19,6% sur un an » ont été le véritable vecteur de ce bond en avant.
Il semblerait en outre que les « entreprises aient d’une certaine façon anticipé le rebond boursier du début 2015, ces instruments étant d’autant plus intéressants à attribuer que les cours de bourse sont encore modérés ». Le CAC 40 a enregistré depuis le début de l’année des gains de 20%. En revanche « l’augmentation est plus modérée s’agissant des rémunérations fixes (…) et même des rémunérations variables » et s’établit « à 5,2% en 2014 », souligne l’étude.
Elle note toutefois la « multiplication de formules de rémunération variables pluriannuelles, parfois rattachées au moins pour partie à la variation du cours des actions », précisant qu’elles peuvent atteindre des montants élevés, comme chez Axa, Danone ou Renault. « Les société cotées de droit français sont de plus en plus transparentes en matière de rémunération de leurs dirigeants », se félicitent Facta et La Tribune soulignant qu’elles observent ainsi les recommandations de l’AMF et du code Afep-Medef.
Toutefois, les « sociétés de droit étranger ne sont pas soumises » au même formalisme, observent-ils, jugeant qu’il serait « opportun » qu’elles décident d’elles-mêmes de s’y plier ». L’étude note enfin « une relation assez nette entre la taille de l’entreprise, exprimée par sa capitalisation boursière, et la rémunération globale des dirigeants ».
En revanche, la convergence est plus faible entre la rémunération du dirigeant et le rendement pour l’actionnaire. « On distingue une relation un peu plus vague entre ces deux variations annuelles que pour le lien entre taille de l’entreprise et rémunération, et davantage d’exceptions », détaille l’étude.
Selon les données publiées, 16 patrons du CAC 40 ont perçu plus de 4 millions d’euros en 2014, dont celui du constructeur automobile Renault, Carlos Ghosn, qui a enregistré une hausse de 174% de ses rémunérations à 7,161 millions d’euros et celui du leader du secteur de la sécurité numérique Gemalto, Olivier Piou, avec 7,230 millions d’euros (+49%).
AFP