La Commission européenne a demandé mercredi aux États membres de mettre en œuvre l’étiquetage des produits en provenance des colonies israéliennes. Une décision que condamne Israël et qui vaut une convocation au représentant de l’UE.
La Commission européenne a annoncé mercredi avoir « adopté ce matin la notice interprétative sur l’indication d’origine des marchandises en provenance des territoires occupés par Israël depuis juin 1967 ».
Les Affaires étrangères israéliennes ont accusé l’Union européenne, par cette « mesure discriminatoire » prise pour des « raisons politiques », de compliquer encore davantage la recherche de la paix avec les Palestiniens plutôt que de la favoriser. Elles ont menacé de conséquences sur les relations entre Israël et l’Union européenne.
« Israël condamne la décision de l’Union européenne d’étiqueter les produits israéliens en provenance des secteurs sous contrôle israélien depuis 1967 », a indiqué le porte-parole des Affaires étrangères Emmanuel Nahshon dans un communiqué. Ce dernier s’est ému du « deux poids, deux mesures » pratiqué selon lui par l’Union européenne alors qu’il y a plus de 200 querelles territoriales dans le monde et qu’Israël est actuellement confronté à une « vague de terrorisme ».
« L’étiquetage des produits ne fait pas avancer le processus politique entre Israël et les Palestiniens, au contraire, s’est-il emporté. L’étiquetage renforcera les éléments radicaux qui soutiennent le boycott d’Israël et dénient à Israël le droit d’exister. »
Cette mesure « pourrait avoir des répercussions sur les relations entre Israël et l’Union européenne », a-t-il encore prévenu. Les Affaires étrangères ont convoqué pour ce mercredi après-midi le représentant de l’Union européenne en Israël, Lars Faaborg-Andersen, a indiqué une source européenne en Israël.
AFP/A.P
Netanyahu : « l’UE devrait avoir honte »
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré mercredi que « l’Union européenne devrait avoir honte » après le feu vert donné par la Commission européenne à l’étiquetage des produits en provenance des colonies israéliennes dans les territoires occupés, ont rapporté ses services.
« La décision de l’Union européenne est hypocrite et dictée par une politique du deux poids, deux mesures, puisqu’elle ne concerne qu’Israël et pas les 200 autres conflits (territoriaux) ailleurs dans le monde », a encore fustigé le Premier ministre, reprenant la formulation de son ministère des Affaires étrangères.