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Les PME allemandes comptent créer 200 000 emplois


illustration AFP

Les PME allemandes, colonne vertébrale de l’industrie du pays, espèrent créer 200 000 nouveaux emplois dans le pays en 2016 mais ne comptent pas embaucher massivement de réfugiés, a indiqué mardi leur fédération nationale.

« Nous attendons 200 000 créations d’emplois l’année prochaine » dans le « Mittelstand », du nom de ce tissu de PME souvent industrielles, familiales et très orientées à l’export, a affirmé mardi en conférence de presse Mario Ohoven, président de la fédération nationale des entreprises de taille moyenne (BVMW). La BVMW compte 270.000 entreprises membres. Ainsi, 39% des petites et moyennes entreprises ayant répondu à un sondage du BVMW envisagent d’embaucher de nouveaux salariés en 2016, contre seulement 8% qui prévoient de licencier, tandis que les 53% restants n’entrevoient pas d’évolution de leurs effectifs.

« Malgré une conjoncture économique mondiale peu favorable, les chefs d’entreprise allemands abordent majoritairement l’année à venir avec optimisme », s’est réjoui Mario Ohoven. Quelque 99% des entreprises allemandes font partie du « Mittelstand », et il fournit plus de deux tiers des emplois dans le pays. Mais selon le même sondage, 87% des entreprises indiquent éprouver des difficultés à trouver la main d’œuvre adaptée à leurs besoins.

Les réfugiés menacés par le chômage

Le recul du chômage, qui pointe à son plus bas niveau depuis 1990 (6,3% en novembre), et le vieillissement de la population confrontent un nombre croissant d’entreprises allemandes à une pénurie de main d’œuvre qualifiée, à laquelle pourraient remédier en partie, selon certains observateurs, les réfugiés arrivés en Allemagne cette année et ceux encore attendus. Les chefs de PME ne sont pas de cet avis, et estiment à 70% que l’arrivée massive de réfugiés ne contribuera « vraisemblablement pas » à compenser le manque de bras pour faire tourner leurs usines, souligne le BVMW.

Dans son rapport mensuel de décembre publié la semaine dernière, la Banque centrale allemande avait de même souligné qu’une grande partie des réfugiés étaient menacés par le chômage, « en raison de qualifications faibles ou inexistantes ainsi que de barrières culturelles et linguistiques, et n’entrera dans l’emploi que très graduellement ».

AFP