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Les Pays-Bas émettent leur première obligation verte


Les obligations vertes sont des titres de dettes dont le montant doit financer des investissements en faveur de la transition énergétique et écologique. (photo AFP)

Les Pays-Bas ont annoncé qu’ils allaient lever leur premier emprunt vert mardi, devenant ainsi le premier pays doté de la meilleure note des agences de notation (le triple A) à faire son entrée sur un marché devenu le principal outil de financement de la lutte contre le changement climatique.

Le pays compte lever entre 4 et 6 milliards d’euros à horizon juillet 2040, selon HSBC, l’une des banques pilotant l’opération.

Les Pays-Bas sont le cinquième pays européen à se lancer sur le marché de la dette verte après la Pologne, la France, la Belgique et l’Irlande.

« Les Pays-Bas sont aujourd’hui le premier pays triple A à émettre une obligation verte », a indiqué le ministre néerlandais des Finances, Wopke Hoekstra, sur Twitter.

« Avec les obligations vertes, nous finançons les dépenses vertes et stimulons le marché des capitaux verts. Une nouvelle étape vers une économie plus verte et des Pays-Bas plus verts », a-t-il ajouté.

Le changement climatique et l’environnement sont des enjeux clés pour les Pays-Bas, au moins un tiers du pays se trouvant sous le niveau de la mer.

2% de l’ensemble du marché de la dette

« Nous voyons cette émission d’obligations vertes d’un très bon œil, notamment parce qu’il s’agit de la toute première obligation d’État verte et liquide dont les exigences sont aussi strictes », a déclaré Bram Bos, gérant obligations vertes chez NN IP, cité dans un communiqué.

Wopke Hoekstra avait déclaré plus tôt dans l’année que ces « obligations vert foncé » ne financeraient que des projets répondant à des critères spécifiques tels que la « contribution substantielle à la réduction des émissions de CO2 ».

Les obligations vertes sont des titres de dettes dont le montant doit financer des investissements en faveur de la transition énergétique et écologique.

Lancées il y a une dizaine d’années, leurs émissions représentent toutefois une part encore minoritaire, de l’ordre de 2% en 2018 selon HSBC, de l’ensemble du marché de la dette. Mais leur croissance est exponentielle.

La Pologne a été la première en décembre 2016 à lancer un emprunt vert mais c’est surtout la France qui a marqué les esprits avec une opération massive en janvier 2017, qui fait désormais référence.

La France avait émis à cette occasion 7 milliards d’euros de dette verte, une première mondiale en termes de taille et d’engagements en matière de mesure d’impact pris par le pays.

AFP