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Les métiers de la construction attirent les jeunes


Une animation autour de la construction durable lors des journées découvertes de l'IFSB à Bettembourg. (Photo : IFSB)

L’IFSB sensibilise les jeunes aux métiers du secteur de la construction.

Aujourd’hui se termine les «journées découvertes» de l’Institut de formation sectoriel du bâtiment (IFSB). Pendant une semaine, il a accueilli plus de 550 lycéens venus de quinze lycées luxembourgeois pour découvrir les métiers de la construction.

Avec le soutien du Fonds social européen, l’IFSB s’est fixé comme objectif de sensibiliser les jeunes aux métiers de la construction, pour faire face à la future demande croissante de main-d’œuvre dans le secteur. L’IFSB a défini le besoin total théorique en main-d’œuvre à 13 500 personnes d’ici 2020, soit 1 700 personnes par an. Les métiers du gros œuvre, charpentier, couvreur et ferblantier devront touver entre 5 000 et 6 000 ouvriers qualifiés d’ici à 2020. Des chiffres à mettre en perspective avec les 20 % d’ouvriers, qui aujourd’hui sont des séniors de plus de 50 ans. D’ici à 2020, c’est à peu près 7 000 ouvriers qui partirons à la retraire.

Aller au-delà des clichés

C’est dans un cadre convivial et participatif que l’IFSB a proposé une semaine d’animation, avec au programme : initiation à la conduite d’engins de chantier, jeux vidéo pédagogiques, ateliers construction, simulation de conduite de grue et atelier énergies renouvelables.

À la question de savoir si la construction attire encore les jeunes, Elisabeth De Sousa, directrice de l’IFSB explique : «En partie, oui, mais il faut aller au-delà des préjugés qui persistent sur le secteur du bâtiment. Nous commençons nos journées par mettre à mal les clichés, en expliquant et en montrant la diversité des métiers de la construction. Il faut également expliquer que ces métiers ne sont pas réservés qu’aux hommes, ni à une certaine nationalité.»

Deuxième employeur du Luxembourg

Au sein même du centre de formation de l’institut, situé à Bettembourg, cette 4e journée découverte fut, d’après Elisabeth De Sousa, une réelle satisfaction : «Cette année, nos journées ont connu une belle réussite. L’organisation évolue tous les ans et elle va en s’améliorant. Nous avons reçu des demandes d’inscriptions très tôt de la part des lycées, qui sélectionnent les jeunes sur leur motivation et leur intérêt pour le secteur de la construction. Pendant une semaine, toutes les équipes de l’institut se consacrent aux jeunes. D’ailleurs, nous réfléchissons déjà à l’organisation de la prochaine édition.»

Le secteur de la construction est tout de même le deuxième employeur du pays après la finance. Le pays compte plus de 30 000 entreprises qui emploient un peu plus de 50 000 personnes. En 2017, toutes les nouvelles constructions devront être passives et de classe AAA au Luxembourg. «Il est important d’informer et de sensibiliser la nouvelle génération sur les aspects de la construction durable. Nous avons vu par le biais d’une de nos études que cette génération n’est pas naturellement portée dessus», souligne Elisabeth De Sousa avant de conclure : «Dans l’ensemble, à la fin des journées, les lycéens nous disent qu’ils ont appris énormément, et je pense que c’est le plus important».

L’IFSB, qui articule ses formations autour de quatre grands thèmes (construction, sécurité, construction durable et management), accueille un peu plus 3 000 stagiaires et dispense plus de 73 000 heures de formation par an.

Le prochain rendez-vous de l’institut avec les jeunes lycéens et lycéennes du pays aura lieu à l’occasion des Building Games, du 29 juin au 3 juillet. Là aussi, le but est de sensibiliser les jeunes aux métiers de la construction à travers des épreuves et des jeux. Chaque lycée incrit sera représenté par une équipe qui tentera de gagner la compétition et de remporter le voyage d’études à la clé. «L’année dernière, les gagnants avaient pu se rendre au Cap-Vert, afin d’observer ce qui se fait en termes de construction durable», souligne Elisabeth De Sousa.

Jeremy Zabatta