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Les marchés européens dévissent face aux inquiétudes sur le coronavirus


Ce sont surtout les titres des groupes de luxe, très implantés auprès de la clientèle chinoise, qui se trouvent particulièrement affectés. (Photo AFP)

Inquiets de la propagation de l’épidémie de coronavirus, les indices boursiers européens vacillaient lundi matin, les titres des sociétés exposées à la Chine étant particulièrement touchés.

« Les marchés boursiers mondiaux sont sous pression en ce début de semaine alors que les craintes grandissent quant à la propagation de l’épidémie de coronavirus en Chine », résume Neil Wilson, analyste chez Markets.com. En Europe, l’ensemble des marchés décrochaient : vers 11 hGMT, la Bourse de Paris lâchait 2,27%, celle de Francfort 2,28% et celle de Londres 2,49%. Les titres des groupes de luxe, très implantés auprès de la clientèle chinoise, étaient particulièrement affectés. À Paris, LVMH, le numéro un mondial du secteur, chutait de 3,39%, Hermès de 5,04%, tandis qu’à la Bourse de Londres, Burberry dévissait de 4,38%.

« Les craintes entourant la crise sanitaire agissent désormais comme un prétexte pour prendre des bénéfices » alors que la valorisation des actions est à un niveau élevé, souligne pour sa part Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance. La Bourse de Tokyo avait déjà donné le ton un peu plus tôt : l’indice Nikkei avait terminé la séance sur une chute de 2,03%. Les Bourses de Chine continentale et de Hong Kong étaient elles restées fermées lundi, en raison des congés du nouvel an chinois.

Le prix du pétrole touché lui aussi

Au moins 80 personnes sont mortes en Chine après avoir été infectées par ce nouveau coronavirus, selon un dernier bilan des autorités locales qui multiplient les mesures drastiques pour freiner la contagion tant à l’intérieur qu’en dehors du pays. Pour l’heure, 13 pays et territoires ont annoncé des cas de contamination par le coronavirus de la famille du SRAS depuis sa propagation en décembre à partir de la ville chinoise de Wuhan.

Dans ce contexte, le yen et dans une moindre mesure le franc suisse progressaient face aux autres principales devises, les deux monnaies étant traditionnellement considérées comme des valeurs refuges en période d’incertitude. Les prix du pétrole étaient eux aussi affectés par le virus chinois et son impact sur la demande d’or noir en Chine et dans le monde. Vers 10H40 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 58,74 dollars à Londres, en baisse de 3,21% par rapport à la clôture de vendredi. A New York, le baril américain de WTI pour la même échéance, perdait 3,28% à 52,41 dollars.

LQ/AFP