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Les industriels du tabac font tousser l’Europe


Martine Deprez a participé au Conseil des ministres européens de la Santé, vendredi, à Luxembourg.  (Photo : archives lq)

La ministre de la Santé, Martine Deprez, veut des actions fortes de l’UE contre les produits dérivés du tabac.

Luxembourg a accueilli, vendredi dernier, le Conseil des ministres européens de la Santé. Martine Deprez y a participé. La thématique principale a été la lutte contre le tabac. Une coalition de 15 États membres, dont le Luxembourg, a demandé à la Commission européenne de renforcer les efforts en matière de lutte antitabac, prévus dans le Plan européen pour la lutte contre le cancer. Les États membres ont notamment appelé à mettre à jour la recommandation relative aux environnements sans tabac datant de 2009, ainsi que de réviser la directive 2014/40/UE relative au rapprochement des dispositions législatives, réglementaires et administratives en matière de fabrication, de présentation et de vente de produits du tabac et de produits connexes. Le Luxembourg s’inquiète en effet de l’inondation du marché de nouveaux produits du tabac et de vapotage, toujours plus riche en nicotine et ciblant les jeunes, qui est une évolution «à prendre très au sérieux». L’industrie n’épargne pas en efforts pour contourner les législations en vigueur. Pour Martine Deprez, il faut une action forte de l’UE contre ces produits.

Deux blessés gazaouis au Luxembourg

Dans le contexte d’un point divers sur l’urgence sanitaire dans la bande de Gaza, le Luxembourg a annoncé l’accueil de deux patients gazaouis, répondant favorablement à une demande d’évacuation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) adressée à l’Union européenne et ses États membres, par l’intermédiaire du mécanisme de protection civile de l’Union européenne.

Les ministres se sont aussi penchés sur l’avancement des négociations du «paquet pharmaceutique», composé d’une directive et d’un règlement visant à garantir la sécurité, l’efficacité et la qualité des médicaments et d’encourager l’innovation et le développement de nouveaux médicaments pour répondre aux besoins médicaux non satisfaits. Dans son intervention, la ministre a rappelé la mission de santé publique qui incombe aussi aux entreprises pharmaceutiques. Elle s’est exprimée en faveur des dispositions permettant une plus grande prédictibilité et une plus grande transparence du marché pharmaceutique, afin de trouver le bon équilibre entre les objectifs de santé publique et de compétitivité, selon le communiqué du ministère.