Les trois quarts des entreprises au Luxembourg ont subi un «choc négatif» entre les années 2008 et 2013.
Dans sa publication «Employment, wages and prices : How did firms adjust during the economic and financial crisis ? Evidence from a survey of Luxembourg firms», la Banque centrale de Luxembourg (BCL) apporte des éléments sur l’impact de la crise sur les entreprises luxembourgeoises. Les résultats de l’enquête montrent qu’au Grand-Duché les trois quarts des entreprises ont subi «un choc négatif» entre 2008 et 2013.
En 2008 et 2009 (phase initiale de la crise), les entreprises ont principalement souffert des «effets défavorables du choc de demande négatif», selon la BCL. Néanmoins, le tableau n’est pas si noir. Un quart des firmes interrogées a signalé un «effet positif de l’évolution de la demande» sur son activité au cours de cette phase. Ce «choc de demande négatif» a été, semble-t-il, plus prononcé en 2008 dans les services financiers puis en 2009 «dans l’industrie et les services aux entreprises». Les firmes appartenant au secteur de la construction et du commerce ont, de leur côté, indiqué avoir «subi le choc de demande le plus sévère en 2013».
Entre 2010 et 2013, c’est la capacité des clients à respecter leurs engagements qui a le plus marqué l’activité des entreprises. Les effets liés à la détérioration de la demande viennent à la suite de cet aspect, selon l’étude. La crise économique s’est soldée par «un accroissement des coûts salariaux et dans une moindre mesure des coûts d’approvisionnement». Les coûts de la main-d’œuvre sont apparemment une «source de préoccupation» supplémentaire pour plus de la moitié des entreprises ayant participé à l’étude et qui ont subi un choc négatif entre 2010 et 2013.
Aude Forestier