Pour la plupart, les fédérations de football ne publient pas leurs comptes bien qu’elles reçoivent plus d’un million de dollars par an de la Fifa, frappée par un vaste scandale de corruption, a déploré jeudi Transparency International.
Selon l’ONG, qui a fait le tour des 209 fédérations nationales qui composent la Fifa, 81% de ces organisations ne livrent aucune information financière en ligne, 85% ne proposent aucun rapport d’activité et 21% ne sont même pas présentes sur Internet. « Le risque de corruption est élevé au sein de trop nombreuses fédérations de football dans le monde. Le problème est aggravé par le manque d’informations, telles que des comptes audités », rendues publiques par ces structures, dénonce Transparency.
Seules 14 fédérations publient « le minimum d’informations requises pour que l’on sache ce qu’elles font et comment elles dépensent leur argent », relève Cobus de Swardt, directeur général de l’ONG. Il s’agit des fédérations du Canada, du Danemark, d’Angleterre, de Hongrie, d’Islande, d’Italie, du Japon, de Lettonie, de Nouvelle-Zélande, d’Irlande du Nord, de Norvège, d’Eire et de Suède.
Pour Cobus de Swardt, « tout président à venir de la Fifa devra s’attacher en priorité à renforcer la gouvernance responsable des organisations », à la « base comme au sommet » du monde du football. Dans un communiqué, la Fifa a critiqué la « méthodologie » de Transparency, « qui semble consister en une recherche de pages internet » et « ne reflète pas » les comptes « significatifs » que les fédérations rendent à la Fifa elle-même.
Chaque fédération doit remettre au gouvernement du football mondial ses rapports annuels, les minutes de son assemblée générale et un rapport d’audit, détaille la Fifa. L’organisation, plongée dans un vaste scandale de corruption, se dit par ailleurs « engagée à se réformer et à instituer des normes tirées des meilleurs pratiques » en matière de « transparence », et « encourage » les fédérations à l’imiter dans cette voie.
AFP