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Les faillites augmentent au Luxembourg, avec un effet retard


Les secteurs les plus en délicatesse sont ceux des services et commerce, de la manufacture et de l'Horeca. (illustration Julien Garroy)

Jusqu’à présent, le nombre de faillites n’avait pas sensiblement augmenté au Luxembourg. Une stabilité en trompe-l’œil toutefois, du fait des aides gouvernementales liées à la pandémie qui ont permis de limiter la casse. L’effet retard va se faire sentir en 2022, selon l’analyse de Creditreform mercredi.

Selon les chiffres rapportés par Creditreform, le nombre de faillites est passé de 571 à 650 entre janvier et juin. Par rapport à l’année précédente, cela représente une augmentation de 13,84%. Le cabinet estime néanmoins que cette augmentation « n’est pas réaliste », du fait que les aides allouées aux secteurs les plus impactés par la crise, en particulier l’Horeca, sont toujours actives. « Donc les conséquences économiques de la pandémie seront retardées », prévient Creditreform qui s’attend à voir les petites entreprises souffrir davantage en 2022.

Les entreprises de plus de cinq ans d’existence restent globalement les plus touchées par les faillites (plus de 77% des cas), même si au premier semestre leur nombre n’atteint pas encore le niveau de 2020 (plus de 82%). A l’inverse, la proportion de faillites d’entreprises de moins de cinq ans augmente déjà à 22,31% en 2021, contre 17,16% en 2020.

Les secteurs les plus en délicatesse sont ceux des services et commerce, de la manufacture et de l’Horeca. Au premier semestre, ce sont surtout les PME qui ont fait faillite. Dans le bâtiment, c’est le cas de Socoma Constuctions à Bridel (40 employés) et de Solartec à Grevenmacher (30 employés). Autre victime citée par Creditreform, la société Bigor International à Lenningen, qui employait 33 personnes dans le commerce de bijoux fantaisie.

LQ