Les cours du pétrole poursuivent ce mardi leur chute à leurs plus bas niveaux depuis début 2009, mardi à l’ouverture à New York, toujours plombé par l’immobilisme manifesté par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
Vers 15h05 (heure au Luxembourg), le cours du baril de « light sweet crude » (WTI) pour livraison en janvier perdait 82 cents à 36,84 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après être déjà tombé la veille au plus bas niveau de clôture d’un contrat de référence depuis près de sept ans.
À Londres, le prix du baril de Brent, référence européenne du brut, évoluait aussi à ses plus bas depuis février 2009, passant même sous le seuil symbolique des 40 dollars, après une tentative avortée de rebond.
« Avec le Brent (…) à moins de 40 dollars, il va bien falloir que l’Opep prenne une décision pour essayer d’arrêter cette chute », a prévenu Carl Larry, de Frost & Sullivan. « Tôt ou tard, ils vont devoir agir, mais d’ici là, le marché va continuer à baisser. »
Depuis la fin de la semaine précédente, le marché accuse le coup de la décision du cartel de ne même plus fixer d’objectifs précis de production, ce qui va à l’encontre des espoirs de le voir réduire son offre dans un contexte de surabondance mondiale.
« La chute des prix devrait faciliter la réussite du nouveau défi de l’Opep, c’est-à-dire de ralentir la production des pays extérieurs au cartel et de faire abdiquer – y compris à court terme – de nouveaux producteurs, notamment aux Etats-Unis », ont avancé les experts de Commerzbank.
À ce titre, le département américain de l’Energie a publié lundi son rapport mensuel sur le marché dans lequel il table sur une réduction nette de la production américaine de pétrole de schiste dès janvier 2016. « La baisse de la production américaine, tout comme le niveau toujours élevé de la demande, nous permet d’être optimistes à moyen et long termes pour les prix du pétrole », ont ainsi relativisé les experts de Commerzbank.
AFP