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L’équipementier automobile Continental va supprimer 7 150 postes


(photo AFP)

L’équipementier automobile allemand Continental a annoncé mercredi la suppression de 7 150 postes dans le monde, dans le cadre d’un plan d’économies visant à accroître sa compétitivité pour la transition délicate vers la mobilité électrique.

« Environ 5 400 emplois seront touchés » dans l’administration, et 1 750 dans la branche recherche et développement, « au plus tard d’ici à 2025 », a affirmé le groupe dans un communiqué qui détaille le plan de restructuration annoncé fin 2023.

Cela représente plus de 3 % de l’ensemble des effectifs du groupe. L’objectif du programme est notamment de réaliser 400 millions d’euros d’économies par an dans la division automobile de l’entreprise.

Ce plan prévoit de « rationaliser et simplifier » l’activité, en regroupant des unités administratives ou de recherche et développement. « Nous renforcerons ainsi la collaboration, exploiterons les synergies et raccourcirons les délais de développement – et améliorerons ainsi notre compétitivité à long terme », a justifié Philipp von Hirschheydt, chargé de l’automobile au sein du directoire du groupe.

Inflation et transition électrique

Les suppressions de postes « seront mises en œuvre progressivement » et de « la manière la plus socialement responsable possible », a promis le groupe.

Comme l’ensemble du secteur en Allemagne, l’entreprise souffre des coûts de l’énergie trop élevés et de la difficile transition vers la mobilité électrique d’un secteur qui a bâti son succès sur la voiture thermique.

L’été dernier, Continental, l’un des plus gros équipementiers mondiaux, avait déjà annoncé la fermeture d’une de ses usines allemandes, à Gifhorn (centre), arguant de coûts trop élevés et de la baisse de la demande.

L’allemand Bosch, leader mondial, a annoncé mi-janvier un plan de suppression de 1 200 emplois dans sa division système électroniques embarqués. Un mois plus tôt, il prévoyait un plan de suppression de 1 500 emplois sur deux sites en Allemagne fabriquant des transmissions. Et le groupe ZF a, lui aussi, annoncé la fermeture de deux usines coup sur coup ces derniers mois en Allemagne, avec plusieurs centaines de postes supprimés.