Le Statec a présenté, mardi, les résultats d’une étude sur l’entrepreneuriat dans le cadre du programme «Global Entrepreneurship Monitoring» (GEM).
L’enquête GEM a été menée dans 73 pays. Elle a pour but d’étudier les comportements des citoyens en matière d’entreprenariat. Cette étude a été faite pour la première fois au Luxembourg en 2013.
Mardi matin , le Statec par la voix de Serge Allegrezza a présenté les résultats de 2014. Mais avant de se focaliser sur les données récentes, le directeur de l’institut national de la statistique a révélé le nombre d’entreprises créées en 2012 au Luxembourg : 3 100. À l’inverse, «plus de 2 300 ont cessé leurs activités», a-t-il précisé. Pour son institut, «c’est le renouvellement permanent du stock des entreprises qui est le moteur de la productivité et de l’innovation».
L’enquête GEM de l’année dernière porte sur un échantillon de 2 074 adultes résidents âgés entre 18 et 64. Les différents résultats indiquent que la proportion de nouveaux entrepreneurs diminue légèrement, passant de 8,7 % en 2013 à 7,1 % en 2014. Néanmoins, la proportion d’entrepreneurs établis au Luxembourg a augmenté de manière significative : de 2,4 % en 2013 à 3,7 % en 2014.
Le désir d’indépendance, principale motivation
En plus des statistiques, le programme GEM a développé un indicateur appelé «Total Early-stage Entrepreneurial Activity» (TEA). Celui-ci comprend les entreprises naissantes et les nouvelles entreprises âgées de moins de 42 mois.
Concernant le Grand-Duché, 7,2 % de la population résidente interrogée est «engagée» dans une activité récente. Ce taux est nettement plus important que dans les pays limitrophes. La Belgique, l’Allemagne et la France enregistrent tous les trois un taux de 5 %.
Autre enseignement : les hommes et les jeunes luxembourgeois sembleraient moins enclins à s’engager dans l’entreprenariat que dans les autres pays de l’Union européenne. L’enquête révèle que 43 % des entrepreneurs luxembourgeois sont principalement motivés par le désir d’indépendance. Seulement 17 % d’entre eux le font par nécessité économique.
Aude Forestier
Business-check.lu, un outil pour s’évaluer
Business-check.lu, voilà l’adresse du site disponible en français, en allemand et en anglais, avec lequel les PME peuvent identifier leurs forces et leurs faiblesses sur la base des données renseignées par l’utilisateur. Il a été présenté hier par la secrétaire d’État à l’Économie, Francine Closener. L’utilisateur remplit un questionnaire en cochant des cases allant de 1 à 5. Il répond aussi à une requête quantitative basée sur certaines de ses données comptables.