Le ministre Claude Haagen a reçu les représentants de la filière céréalière pour évoquer l’impact de la crise ukrainienne.
Après un premier échange le 22 mars sur la hausse des prix de l’énergie et des engrais et l’augmentation des cours mondiaux des céréales, notamment de l’alimentation du bétail, Claude Haagen a eu une deuxième réunion de concertation, lundi, avec les représentants de la filière céréalière pour faire à nouveau le point sur l’évolution du marché des céréales, aliments pour animaux, semences et engrais.
Lors de ce deuxième tour de table, une analyse approfondie de la situation des marchés a montré que la crise en Ukraine continue à avoir un impact considérable sur toute la filière nationale. Malgré une hausse continue, la flambée des prix de l’énergie n’a pas poursuivi sa trajectoire initiale. Concernant les engrais synthétiques, les prix affichent actuellement un léger repli, sachant que la demande n’est plus aussi grande qu’au début du printemps (période principale de la fertilisation des cultures).
Mettre fin au blocus russe des ports ukrainiens
Les prix des céréales et des oléagineux avec leurs tourteaux (qui servent d’alimentation au bétail) n’ont pas poursuivi la flambée initiale et fluctuent maintenant à un niveau des cours très élevé, sachant que l’Ukraine était un fournisseur important de l’Union européenne. Les prix des animaux et des produits d’animaux sont de leurs côtés considérablement à la hausse, permettant aux agriculteurs de couvrir au moins partiellement les coûts supplémentaires des intrants. Malgré la crise, l’ensemencement pour les cultures intermédiaires et l’emblavement de l’automne ne semblent à ce stade pas en danger, sachant que la quantité nécessaire est disponible en ce moment, sous réserve que les conditions météorologiques ne se dégradent pas.
Dans ce contexte, le ministre Claude Haagen a appuyé la condamnation du Conseil européen quant à la destruction et l’appropriation illégale par la Russie de la production agricole en Ukraine et il est demandé à la Russie de mettre fin au blocus des ports ukrainiens de la mer Noire afin de permettre les exportations de denrées alimentaires. Le ministre soutient également le plan d’action de la Commission européenne visant à créer des «corridors de solidarité» pour aider l’Ukraine à exporter ses produits agricoles et importer les marchandises dont le pays a besoin.
Différentes aides prévues
Le ministre de l’Agriculture a, par ailleurs, expliqué aux représentants de la filière céréalière les différentes aides prévues dans le paquet de mesures présenté le 20 mai afin de préserver la résilience économique et sociale des filières agricoles nationales.
La situation sur les marchés agricoles étant toujours extrêmement volatile à cause de cette guerre, le ministre a précisé qu’il fallait rester vigilant. Claude Haagen poursuivra donc son échange avec le secteur agricole et avec celui de la transformation agroalimentaire afin de pouvoir réagir rapidement le cas échéant.