La compagnie aérienne irlandaise prévoit une progression moins rapide de son bénéfice net en 2016/2017.
La compagnie aérienne à bas prix Ryanair a prévu, lundi, une progression moins rapide de son bénéfice net en 2016/2017, après un bond enregistré en 2015/2016 grâce à la forte hausse de son trafic passager.
Lors de l’exercice du 1er avril 2016 au 31 mars 2017, la compagnie irlandaise prévoit un bénéfice net compris entre 1,375 milliard et 1,425 milliard d’euros, soit environ 13 % de plus sur un an, grâce à une hausse de son trafic passagers attendue à 9 % sur un an. Pour l’été à venir, la compagnie a expliqué avoir enregistré un total de réservations supérieur de 2 % à celui de l’an passé, mais à des tarifs inférieurs toutefois, Ryanair subissant une concurrence redoublée par l’impact de la baisse des cours du pétrole. La compagnie devrait néanmoins voir sa propre facture pétrolière chuter de 200 millions d’euros : elle devrait en effet payer 95 % de son approvisionnement en pétrole à 62 dollars le baril, contre 90 dollars le baril lors de l’exercice écoulé en vertu d’un prix fixé à l’avance par contrat.
Au premier trimestre de l’exercice en cours (période d’avril et à juin 2016), Ryanair a prévenu qu’elle allait souffrir aussi de l’absence de fêtes de Pâques (célébrées fin mars cette année), d’annulations liées à des grèves des contrôleurs aériens italiens, grecs, belges et français, ainsi que de la faiblesse de la livre sterling face à l’euro avant le référendum du 23 juin sur le maintien ou non du Royaume-Uni dans l’Union européenne.
Cent millions de passagers en un an
À ce sujet, Ryanair a répété qu’elle soutenait fortement le camp du maintien, estimant que la dérégulation du transport aérien de la fin des années 1980 avait été un «grand succès» de l’Europe, permettant à des compagnies comme elle d’émerger. «Si le Royaume-Uni quitte l’UE, nous pensons que la croissance économique et la confiance des consommateurs britanniques seront endommagées pendant deux à trois ans», a-t-elle prévenu.
Lors de l’exercice écoulé (1er avril 2015 au 31 mars 2016), son bénéfice net a grimpé de 43 % à 1,242 milliard d’euros, porté par une forte hausse de 18 % du nombre de passagers transportés par le groupe, à 106,4 millions, a annoncé Ryanair, qui a assuré avoir été la première compagnie aérienne à dépasser à cette occasion la barre symbolique des 100 millions de passagers internationaux transportés en une année.
Elle a souligné avoir capitalisé sur l’ouverture de sept nouvelles bases (Belfast, Berlin, Corfou, Göteborg, Ibiza, Milan Malpensa et Saint-Jacques-de-Compostelle) et de plus d’une centaine de nouvelles lignes pendant l’exercice écoulé. Ryanair a en revanche pâti au quatrième trimestre de l’exercice (janvier à mars 2016) de l’annulation de plus de 500 vols après les attentats de Bruxelles et les grèves des contrôleurs aériens, notamment français.
Le Quotidien