L’éducation financière va prendre du poids

Claude Meisch a annoncé un plan d’action pour intégrer plus durablement l’éducation financière dans le parcours des élèves.

Le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, Claude Meisch, a présenté ce mardi les mesures visant à consolider et élargir l’éducation financière au sein du système scolaire luxembourgeois. L’éducation financière doit permettre aux élèves de comprendre les enjeux quotidiens liés à l’argent, de gérer des choix financiers simples, de savoir éviter le surendettement et de rester critique face aux risques dits «numériques» parfois tentants. Les smartphones sont parfois bien utiles pour piéger adolescents et adultes à travers des offres alléchantes, proposer de consommer à crédit… Pour éviter de se retrouver en mauvaise posture, rien de tel que l’éducation et cela dès le plus jeune âge. 

Du fondamental à l’enseignement secondaire

Le ministre a dévoilé ce lundi un plan d’action national en dix points. La majorité des mesures sera mise en œuvre dès la rentrée 2026/2027, a précisé le ministère. L’initiative concerne les élèves du cycle 1 de l’enseignement fondamental jusqu’aux classes de 1^re de l’enseignement secondaire.

Pièce de théâtre de marionnettes au cycle 1, cours intégré aux matières du programme autour de l’éducation financière dans le plan d’études des cycles 2 à 4, nouveau magazine Piwitsch-Finanzguide pour le cycle 4 (disponible dès la rentrée 2027/2028), initiative EduStart-Up qui permet aux lycées de créer une entreprise scolaire, Finanzfürerschäin permet aux élèves de 5^e et de 2^e de l’enseignement secondaire de faire certifier leurs compétences financières… le programme est conséquent et vise à rendre plus récurrent cet enseignement.

Un système de monitoring sera mis en place pour évaluer de manière continue la mise en œuvre du plan d’action national. De plus, le Luxembourg participera pour la première fois en 2029 à l’option Financial Literacy du test PISA de l’OCDE. Ce label peut être obtenu par les lycées engagés dans des activités régulières d’éducation financière (ateliers, projets, mini-entreprises, Finanzfürerschäin).

L’objectif est double : d’une part, apprendre aux élèves à comprendre des notions importantes comme l’inflation, les crédits, les intérêts, l’épargne ou le surendettement. D’autre part, les aider à développer les bons réflexes pour gérer des situations financières simples au quotidien, ajoute le ministère.