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Le Portugal parvient à ramener son déficit public à la baisse


En contrepartie des efforts du gouvernement : une série de hausses d'impôts indirects pesant sur les portefeuilles des Portugais. (illustration AFP)

Le Portugal est parvenu à ramener son déficit public à 2,5% du PIB sur les neuf premiers mois de l’année, en nette baisse par rapport aux 3,4% enregistrés à la même période de 2015, a annoncé vendredi l’Institut national des statistiques.

Sur l’ensemble de l’année, le gouvernement socialiste prévoit un déficit de 2,4% du PIB, contre 4,4% en 2015, ce qui permettrait au Portugal de passer pour la première fois en dessous de la barre des 3% fixée par les règles européennes. L’amélioration constatée entre janvier et septembre est le résultat d’une hausse des recettes de 0,8%, conjuguée à une baisse des dépenses de 1,1%. L’investissement public a ainsi chuté de 28,4% sur cette période.

Sur les neuf premiers mois de 2016, les administrations publiques ont enregistré un déficit de 3,4 milliards d’euros, contre 4,6 milliards sur la même période de l’an dernier. Au seul troisième trimestre, le déficit s’est toutefois accru à 1,7% du PIB, contre 1,1% entre juillet et septembre 2015. « A quelques jours de la fin de l’année, nous pouvons assurer avec tranquillité que le déficit restera en dessous des 2,5% du PIB cette année », avait déclaré dès mercredi le Premier ministre Antonio Costa.

Moins optimiste, la Commission européenne prévoit un déficit de 2,7% du PIB, alors que le Fonds monétaire international table sur 2,6%. Les deux institutions se montrent aussi sceptiques sur l’objectif du gouvernement de ramener le déficit à 1,6% du PIB en 2017. Une amnistie fiscale partielle, qui a incité les contribuables retardataires à régler leurs dettes avant la fin de l’année, a contribué à réduire le déficit, en permettant au fisc portugais d’encaisser 400 millions d’euros, soit nettement plus que prévu. Mais l’exécutif a aussi instauré une série de hausses d’impôts indirects pesant sur les portefeuilles des Portugais (alcool, tabac, automobile), afin de répondre aux exigences de Bruxelles.

Le Quotidien/AFP