Les autorités portugaises ont mis fin à un trafic de visas, vendus notamment à des Iraniens, depuis l’ambassade du Portugal en Guinée Bissau, qui avait été signalé par l’Allemagne, a indiqué lundi le Service des étrangers et frontières (SEF).
Ce réseau d’aide à l’immigration clandestine était coordonné « par un fonctionnaire de l’ambassade du Portugal à Bissau », qui a été interpellé au Portugal et sera présenté à un juge, précise le SEF dans un communiqué. Cet homme est soupçonné d’avoir vendu depuis 2012 quelque 209 visas d’entrée dans l’espace Schengen, une zone de libre circulation composée de 26 pays où les contrôles aux frontières sont abolis en temps normal.
L’enquête avait été ouverte il y a quelques mois après la découverte à l’aéroport de Francfort de sept ressortissants iraniens titulaires de visas portugais soupçonnés d’avoir été obtenus frauduleusement.
« Le ministère des Affaires étrangères n’accepte aucune irrégularité dans les postes placés sous sa tutelle et coopère pleinement avec les autorités compétentes afin d’éradiquer de telles pratiques », a indiqué un porte-parole de ce ministère. En juillet dernier, le Portugal avait annoncé la suspension de l’attribution de visas à des citoyens iraniens « pour des raisons de sécurité ».
LQ/AFP