Les cours du pétrole montaient lundi en cours d’échanges européens alors que le président américain Donald Trump a lancé une mise en garde d’une rare violence contre l’Iran, à quelques mois des sanctions interdisant l’exportation des barils iraniens.
Vers 16 heures à Luxembourg, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 73,78 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 71 cents par rapport à la clôture de vendredi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour la même échéance, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, prenait 84 cents à 69,10 dollars une heure après son ouverture.
Le président américain Donald Trump a lancé une mise en garde d’une rare virulence contre l’Iran, qu’il a menacé de représailles apocalyptiques après des propos guerriers de son homologue iranien Hassan Rohani.
« L’Iran est la clef du marché du pétrole pour les prochains mois »
« NE MENACEZ PLUS JAMAIS LES ÉTATS-UNIS OU VOUS ALLEZ SUBIR DES CONSÉQUENCES TELLES QUE PEU AU COURS DE L’HISTOIRE EN ONT CONNUES AUPARAVANT », a écrit dimanche sur Twitter Donald Trump dans un message adressé nommément au président Rohani et rédigé entièrement en majuscules.
Le marché du pétrole surveille avec attention la relation entre les Etats-Unis et l’Iran. Washington, qui est sorti de l’accord sur le nucléaire iranien, a dores et déjà annoncé que les pays important du pétrole venu de Téhéran seront sanctionnés à partir de novembre, mais a pour l’instant laissé la porte ouverte à d’éventuelles exemptions.
« L’Iran est la clef du marché du pétrole pour les prochains mois », a affirmé Stephen Brennock, analyste chez PVM.
Les prix du pétrole restent volatils
La crainte de voir disparaître l’essentiel des barils extraits par le troisième plus grand producteur de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) avait fait grimper les cours de l’or noir au début de l’été, avant que l’Arabie saoudite n’affirme vouloir compenser les éventuelles pertes de son rival géopolitique ainsi que celles du Venezuela.
Depuis, les prix du pétrole restent volatils, d’autant plus que la demande mondiale pourrait être ponctionnée par la guerre commerciale. « A court et moyen termes, l’impact de la guerre commerciale et le constat du fait que le président Donald Trump et son administration sont vraiment prêts à en découdre sur ce sujet commencent à pénétrer les consciences des courtiers et investisseurs dans le pétrole et les autres marchés financiers », explique Greg McKenna, d’AxiTrader.
Le Quotidien/ AFP