«Le monde francophone compte désormais 524 millions d’habitants», communique le Centre d’étude et de réflexion sur le monde francophone (CERMF), ce mardi. Une progression essentiellement due aux métropoles d’Afrique subsaharienne, «dont l’émergence mériterait davantage d’intérêt de la part des pays francophones du Nord », tance l’association.
Le Centre d’étude et de réflexion sur le monde francophone se base sur les chiffres de l’organisme américain «Population Reference Bureau». Le monde francophone peut être estimé à 524,0 millions au 1er janvier 2021 «soit une hausse de près de 2,3 % sur un an (512,3 millions début 2020), et une population désormais supérieure à celle de l’ensemble constitué par l’Union européenne et le Royaume-Uni (515,8 millions)», note le CERMF.
Cette estimation ne tient compte «que des pays et territoires réellement francophones», insiste le CERMF. Soit l’espace géographique dans lequel la population est en contact quotidien avec la langue française, et où l’on peut donc « vivre en français ». Dont le Grand-Duché, évidemment !
Less cinq premiers pays francophones sont la République démocratique du Congo (RDC, 91,1 millions d’habitants), la France (67,9 millions, territoires ultramarins inclus), l’Algérie (44,8), le Maroc (36,8) et Madagascar (28,1).
Croissance supérieure au monde hispanophone
L’Afrique subsaharienne pèse pour une large part dans l’évolution de la population de cet espace. «Avec une croissance démographique de 2,3 % en 2020, le monde francophone constitue l’espace linguistique le plus dynamique au monde, précise le CERMF, devant l’espace arabophone (2,0 %, et 454 millions d’habitants), et avait dépassé en 2012 l’espace hispanophone dont la population est aujourd’hui estimée à 470 millions d’habitants (+ 1,0 %)».
Ce dynamisme de l’Afrique francophone se traduit notamment par la montée en puissance des villes africaines, qui occupent désormais huit des dix premières places du classement mondial des métropoles francophones.
Mais le CERMF déplore toutefois un manque de lien entre les pays du nord et du sud de l’espace francophone : «Force est de constater un certain manque d’intérêt de la France pour l’Afrique francophone, qui n’a représenté que 3,6 % de son commerce extérieur en 2019 (dont 1 % pour la partie subsaharienne). Cette situation, qui résulte notamment de la faiblesse des investissements productifs réalisés dans ce vaste ensemble (à l’exception de la Tunisie et du Maroc), se manifeste particulièrement en République démocratique du Congo, pays stratégique qui n’est autre que le plus grand et le plus peuplé des pays francophones du monde, et où l’Hexagone brille par sa quasi-absence», tance le Cercle.
LQ