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Le Luxembourg opposé à une taxe Tobin sur les transactions financières


photo AFP

Alors que 11 pays européens négocient depuis 2011 pour instaurer une taxe sur les transactions financières, le Grand-Duché n’en fait pas partie. Le Luxembourg botte en touche en affirmant qu’il n’accepterait qu’un accord mondial sur le sujet.

Cette taxe doit être prochainement mise en œuvre par 11 pays européens qui négocient depuis 2011, dans le cadre d’une coopération renforcée. Ne pouvant s’accorder à 28, la France, l’Allemagne, la Belgique, le Portugal, l’Autriche, la Slovénie, la Grèce, l’Espagne, l’Italie, la Slovaquie et l’Estonie avaient en effet décidé il y a quatre ans de tenter de s’entendre à onze. Ils se sont donnés six mois de plus pour y parvenir.

En revanche, les pays dotés d’une place financière importante, comme les Pays-Bas, l’Irlande, le Royaume-Uni et le Luxembourg, n’ont jamais vu d’un très bon œil cette taxe sur les transactions financières (TTF), représentant selon eux un danger pour les marchés financiers.

La position du Luxembourg a toujours été ambiguë. Déjà à l’époque où Luc Frieden était le ministre des Finances et encore aujourd’hui, avec Pierre Gramegna, le Grand-Duché est resté en retrait tout en prenant soin de ne pas se positionner de façon ostensible sur cette initiative, a contrario du Royaume-Uni. La position luxembourgeoise, si elle admet la possibilité de lourdes conséquences sur son secteur financier en cas de mise en place d’une telle taxe, souligne que cette initiative doit être appliquée au niveau mondial ou, au minimum, au niveau des pays membres de l’OCDE. L’exigence du fameux « level playing field » tant martelé par Pierre Gramegna, qui permet certes de ne pas fausser la concurrence, mais qui s’avère aussi le plus souvent une – arrangeante – source d’immobilisme.

Le Quotidien