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Le Luxembourg a besoin d’ingénieurs


À l'occasion de la création de cette nouvelle association, l'ASBL Da Vinci, son président a plaidé pour un regain d'intérêt du secteur technique. (photo François Aussems)

Les métiers techniques sont peu à peu délaissés, déplore le président d’une nouvelle association née pour les défendre. «Aujourd’hui, chaque jeune a un smartphone. Mais très peu savent comment ces appareils fonctionnent! C’est le cas pour beaucoup d’innovations qui nous entourent. Or, derrière chacune, il y a un ingénieur, un scientifique, un architecte», rappelle Marc Solvi, le président de l’ASBL Da Vinci.

Il ne parle pas des jeunes par hasard : au Luxembourg comme ailleurs, l’intérêt des jeunes pour les mathématiques, les technologies et les sciences n’est pas au plus fort, déclinant dès les premières années scolaires.

Ce désintérêt, Da Vinci tente de le combattre avec des ateliers (Wëssens-Atelier Lëtzebuerg) proposant des activités créatives et innovatrices à des jeunes de 8 à 12 ans, avec la complicité de leurs parents.

Mais le problème ne concerne pas que les jeunes : il existe une pénurie d’ingénieurs dans certains secteurs et le Luxembourg doit beaucoup recourir à une main-d’œuvre étrangère. « Il est dommage que ces métiers n’attirent pas plus de Luxembourgeois, car ceux-ci, en parlant au moins trois langues, ont un vrai avantage. » Hélas, déplore-t-il, il arrive fréquemment que des Luxembourgeois préfèrent quitter ces métiers après quelques années pour rejoindre l’employeur numéro un du Grand-Duché : l’État.

Miser sur le progrès

Rendre ces métiers plus «sexy» est l’une des missions de cette association nouvellement créée et issue de la fusion de trois autres. Finies donc l’Aliai (Association luxembourgeoise des ingénieurs, architectes et industriels), l’ALI (Association luxembourgeoise des ingénieurs) et Tema.lu (Technology Managers).

L’ASBL Da Vinci regroupe près de 3 000 membres, des ingénieurs, industriels, scientifiques, architectes… « Ce regroupement nous est apparu absolument nécessaire. Nous voulons fédérer tous les acteurs de ces secteurs pour encourager le développement durable en s’appuyant sur le progrès des sciences et des techniques. »

Les progrès techniques sont vitaux pour le pays, poursuit-il : « Notre pays a connu un fort essor avec la sidérurgie et la place financière, mais aujourd’hui il doit se diversifier, et les métiers scientifiques sont un atout. »

L’ASBL organisera notamment des conférences, des expositions et des activités de sensibilisation.

Romain Van Dyck

www.davinciasbl.lu