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Le Findel pèse lourd dans le PIB du Grand-Duché


Le terminal B, en cours de rénovation, devrait accueillir ses premiers passagers début juillet 2017. (Photo : Tania Feller)

L’aéroport de Luxembourg, géré par lux-Airport, se révèle être un acteur de poids, en plus d’être une porte d’entrée de plus en plus attractive.

Lux-Airport, la société gestionnaire du Findel, porte d’entrée aérienne du Luxembourg, a présenté, jeudi, plus en détail son projet de rénovation du terminal B afin de répondre à la croissance fulgurante de l’aéroport.

En une dizaine d’années, l’aéroport de Luxembourg s’est véritablement transformé pour devenir aujourd’hui une des plateformes aéroportuaires les plus attractives d’Europe. Avec une croissance de 19 % en termes de passagers, soit quatre fois supérieure à la moyenne européenne, les infrastructures du Findel ont connu cette année de nombreux changements afin de permettre l’accueil des 2,7 millions de passagers qu’elles voient passer chaque année dans un confort et un environnement dignes des plus grands aéroports, ou presque.

«Actuellement, la classification faite par l’IATA (NDLR : Association internationale du transport aérien) nous situe au niveau C en termes de densité de personnes par rapport à l’espace disponible avec une surface de 1 080 m2. Avec le terminal B, l’aéroport passera au niveau A en proposant plus de 1 680 m2», explique Johan Vanneste, directeur de lux-Airport. Le terminal B, construit en 2004 et laissé de côté lors de l’ouverture du nouveau terminal A en 2008, avait été mis à l’isolement, alors qu’à l’origine ce bâtiment avait été conçu pour être un terminal destiné aux appareils régionaux, c’est-à-dire des avions relativement petits, comme l’Embraer 145 utilisé notamment par Luxair, un type d’avion qui sera d’ailleurs complètement abandonné dès cette année par la compagnie aérienne.

La réactivation du terminal B s’inscrit donc dans la volonté de lux-Airport de faire face à une croissance du nombre de passagers importante, mettant aujourd’hui à mal l’infrastructure du terminal A qui arrive à saturation. Il faut dire qu’en moins d’un an, l’aéroport a vu arriver pas moins de cinq nouvelles compagnies aériennes dont Hop! Air France, LOT, Aegean, et va devoir faire face à plus de 200 000 passagers en plus avec l’arrivée de Ryanair dès septembre.

5 % du PIB luxembourgeois

«Sur demande du ministre des Infrastructures, François Bausch, nous avons accéléré le planning des travaux du terminal B, qui commenceront à la rentrée pour se terminer avant l’été 2017, affirme Johan Vanneste. Le terminal B pourra être accessible en trois minutes à pied par les passagers grâce à l’extension du pont de liaison déjà existant. Ce terminal va pouvoir donner accès à dix portes d’embarcation et permettra de créer neuf positions pour des appareils régionaux de plus grande taille comme les Q400 de Luxair, les CRJ700 et 900 de Lufthansa, les Embraer 175 de KLM et LOT ou encore les Fokker 70 de KLM.»

Quelques travaux sont nécessaires comme la démolition des fondations de l’ancien terminal pour faire de la place au tarmac, la remise à niveau des installations techniques, informatiques et de sûreté, ainsi qu’un léger coup de neuf et une adaptation à l’intérieur du terminal. Au total, les travaux porteront la facture à 4,5 millions d’euros, entièrement pris en charge par lux-Airport, contrôlé par l’État luxembourgeois.

Un investissement qui, au final, représente bien peu par rapport à l’impact de l’aéroport sur l’économie luxembourgeoise. Selon une étude basée sur des chiffres de 2015 et demandée par lux-Airport, l’aéroport de Luxembourg contribue à hauteur de 5 % au PIB luxembourgeois et contribue de près ou de loin à 24 170 emplois, dont 6 280 directs. À titre comparatif, le secteur des nouvelles technologies représente un peu plus de 7 % du PIB avec près de 15 000 emplois et la place financière contribue à plus de 30 % du PIB avec plus de 44 000 emplois directs.

Jeremy Zabatta