Le fabricant américain de vernis à ongles, de rouge à lèvres et de parfum Revlon s’est placé sous le régime américain des faillites en ayant recours à la procédure de chapitre 11 pour réduire sa dette.
Dans un document déposé mercredi soir auprès d’un tribunal new-yorkais, l’entreprise a déclaré que la valeur totale de sa dette était comprise entre 1 et 10 milliards de dollars. Elle a fait part d’un passif de long terme de 3,3 milliards de dollars au premier trimestre. Le montant de ses actifs se situe également dans la fourchette de 1 à 10 milliards de dollars. Il était de 2,4 milliards de dollars au 31 mars.
Aux États-Unis, le recours au chapitre 11 est un dispositif qui permet à une entreprise n’arrivant plus à rembourser sa dette de se restructurer à l’abri de ses créanciers tout en poursuivant ses opérations courantes. Le placement sous le régime des faillites « va permettre à Revlon d’offrir à nos clients les produits emblématiques que nous proposons depuis des décennies tout en traçant un chemin plus clair pour notre croissance future », a déclaré dans un communiqué Debra Perelman, la PDG du groupe new-yorkais.
Inflation et approvisionnement en cause
La société a dit s’attendre à recevoir 575 millions de dollars de financement de la part de ses prêteurs si sa mise en faillite est approuvée par la justice américaine.
Détenu majoritairement par l’investisseur milliardaire Ronald Perelman via la holding McAndrews & Forbes et dirigé par sa fille, Debra Perelman, Revlon a annoncé une perte nette de 67 millions de dollars de janvier à mars.
L’entreprise, qui commercialise notamment les marques Elizabeth Arden (acquise en 2016), Almay et Britney Spears Fragrances et a des activités dans plus de 150 pays, souffre de la crise de la chaîne d’approvisionnement et de la forte inflation. Revlon doit également faire face à une concurrence de plus en plus âpre, qui a pesé sur ses revenus ces dernières années.
Le groupe avait été au cœur de l’actualité financière en août 2020 quand Citibank avait révélé avoir transféré « par erreur » 900 millions de dollars à plusieurs créditeurs du fabricant. La banque avait déposé plainte contre un fonds d’investissement qui refusait de reverser une partie de la somme, mais avait été déboutée par un juge new-yorkais.