Même si l’offre de voitures électriques augmente au Luxembourg et continuera à croître selon l’Association des distributeurs automobiles luxembourgeois (ADAL), le diesel et l’essence restent les motorisations les plus rencontrées dans le parc automobile national.
Dans le secteur de l’automobile luxembourgeois, 2017 restera gravée dans les annales. L’an passé, 52 775 nouvelles voitures ont été immatriculées au Grand-Duché. Comme on s’y attendait, le record de 2008, 52 359, a été battu. «C’est fantastique, ça représente un nouveau record de nouvelles immatriculations», a commenté jeudi pour Le Quotidien Benji Kontz, le président de l’ADAL et membre de la House of Automobile.
Selon le Statec, qui a publié mercredi les chiffres de la Société nationale de contrôle technique (SNCT), le mois de décembre n’a pas été très bon. Seules 2 844 véhicules ont reçu leurs plaques jaunes pour la première fois. En y regardant de plus près, le dernier mois de l’année est même le plus mauvais de 2017, puisqu’il se situe en dessous de la barre des 3 000 véhicules.
Comme chaque mois, l’institut de la statistique a rendu public le palmarès des marques les plus achetées au Luxembourg. Dans la catégorie des voitures particulières et à usage mixte, Volkswagen a ravi la première place à Renault qui tenait le haut de l’affiche en novembre. Trois cent cinquante-six véhicules de la marque allemande ont été immatriculés pour la première fois. VW passe devant Audi (255 voitures) et BMW (251). Au pied du podium, on trouve la marque au losange (241), un autre français, Peugeot (181), et Skoda (159). Dans les modèles de luxe, on retrouve 50 Porsche, 21 Jaguar, 10 Tesla, 7 Lexus, 6 Maserati, 4 Lotus, 3 Infiniti, 2 Bentley, 1 Aston Martin, 1 Ferrari et 1 Mercedes AMG.
L’électrique et l’hybride prennent du galon
Lorsqu’on s’intéresse au parc automobile roulant, on constate que «la proportion de diesel est toujours élevée», pointe Benji Kontz. Selon lui, en 2015, 65 % des véhicules présents dans le parc carburaient au diesel. Deux ans plus tard, la proportion descend légèrement à 64 %. D’autres chiffres publiés par le Statec confirment cette tendance. Le pays comptait, en 2017, 201 732 voitures particulières. Parmi elles, 99 406 roulent à l’essence et 100 091 au diesel.
En 2016, il y avait 202 766 voitures particulières, 97 020 appartenaient à la catégorie essence et 103 679 au diesel. «Pendant longtemps le diesel a été promu par des subventions politiques, dit le président de l’ADAL. Aujourd’hui, on n’est plus dans l’approche qui consiste à accorder des subventions pour le diesel», ajoute-t-il. Si les conducteurs choisissent leur véhicule en fonction de leurs besoins et de leurs finances, on observe que les motorisations alternatives (hybride, électrique) prennent «lentement une place dans les immatriculations», observe-t-il.
Effectivement, entre 2016 et 2017, le nombre de voitures électriques, toujours dans la catégorie des véhicules particuliers, passe de 447 à 533. «L’offre en voitures électriques augmente et continuera d’augmenter dans les prochaines années», prévoit Benji Kontz. «Aujourd’hui, il y a une panoplie de choix pour le conducteur», chacun peut trouver la motorisation qui lui convient. En 2018, l’essence et le diesel représenteront «la plus grande part du marché», d’après le chef de l’ADAL. «Les motorisations alternatives séduisent les conducteurs à besoins spécifiques», précise-t-il. Aujourd’hui, il est encore trop tôt pour tirer des plans sur la comète. Seuls les résultats de l’Autofestival 2018, qui se déroulera le week-end des 27 et 28 janvier, confirmeront ou non l’hégémonie du diesel sur le marché automobile national.
Aude Forestier