Le compteur électrique intelligent débarque et sera installé chez tout le monde d’ici la fin 2020. Coût : 70 millions d’euros.
Depuis le temps que le ministre Étienne Schneider, qui a l’énergie sous son aile, nous annonce l’arrivée des compteurs intelligents, le grand jour est arrivé. C’est à partir de ce vendredi que ce «smart meter» commencera à être installé dans toutes les résidences, maisons et autres habitations. Mardi, Étienne Schneider a rappelé l’origine de cette décision qui émane d’une directive de Bruxelles. Relative à l’organisation du marché de l’électricité et du gaz naturel, celle-ci instaure « une obligation à l’ensemble des gestionnaires de réseau pour l’introduction et la mise en place de compteurs intelligents afin de mesurer la consommation d’électricité et de gaz naturel », rappelle Étienne Schneider.
Le Luxembourg ayant transposé en droit national la législation européenne, les gestionnaires de réseau ont créé à cette occasion un groupement d’intérêt économique (GIE) dénommé Luxmetering en charge de gérer la collecte et l’exploitation des données que vont lui transmettre les 300 000 compteurs électricité et les 80 000 compteurs gaz qui seront déployés dans tout le pays d’ici 2020 pour le gaz et 2019 pour l’électricité. Cette installation va nécessiter un investissement de 70 millions d’euros.
Les détails techniques et les réponses aux multiples questions qu’entraînent ces nouveaux appareils ont été livrés par Paul Hoffmann, le directeur de Luxmetering. Le GIE créé en 2012 par les sept gestionnaires de réseau d’électricité et de gaz naturel (Creos Luxembourg, Ville d’Ettelbruck, Ville de Diekirch, Electris, Ville de Dudelange, Sudstroum et Sudgaz) a mis à la disposition du public sur son site internet une foire aux questions qui apporte toutes les explications utiles.
Données cryptées et limitées
Les inquiétudes liées, d’une part, au rayonnement électromagnétique des compteurs et, d’autre part, aux informations qu’ils peuvent transmettre en termes de données personnelles ont été balayées par le ministre et le directeur de Luxmetering. Si, comme n’importe quel appareil électrique, ces compteurs créent dans leur voisinage un champ électromagnétique, il est comparable à celui émis par des téléviseurs ou des chargeurs d’ordinateur. Ils émettent mêmes moins d’ondes électromagnétiques qu’une prise de babyphone connectée ou une perceuse sans fil. C’est en tout cas ce que révèle l’Agence nationale des fréquences (ANFR) qui a effectué des mesures en France après l’installation de compteurs similaires de type Linky.
L’autre grande question, à côté de l’impact sur la santé, reste la nature des données et le traitement qui leur est réservé. « Les données sont transmises de façon cryptée. Les algorithmes utilisés pour ce cryptage relèvent des meilleurs standards actuellement disponibles en matière de sécurité informatique », indique Paul Hoffmann. La plateforme de gestion des données précise encore que le compteur intelligent ne peut pas tout savoir.
Ainsi, le compteur intelligent n’a pas d’informations sur le nombre et le type d’habitants, ni sur la taille et le type de maison, sur le nombre et le type d’appareils domestiques et ne connaît pas la consommation de chaque appareil. Il ne sait pas si la maison est occupée ou non et il ne permet pas de piloter des appareils domestiques. Il remplacera en revanche la traditionnelle visite de l’employé chargé de relever les compteurs. Tous les clients seront avertis par leur gestionnaire de réseau par écrit avant le remplacement et la pose du compteur qui seront effectués gratuitement.
Bon à savoir : chaque installateur sera en possession d’un badge d’identification qui doit être présenté sur simple demande.
Geneviève Montaigu
je souhaite être informé des évolutions technologiques liées aux compteurs électriques intelligents
Les Communes peuvent refuser les compteurs communicants Linky, Gazpar, et « eau » !
http://refus.linky.gazpar.free.fr/