Le commerce dit collaboratif en ligne, c’est-à-dire entre particuliers via des plateformes spécialisées ou des sites de petites annonces, s’est intensifié entre 2015 et 2017, avec des acheteurs et vendeurs aux profils toujours plus pointus, selon une étude publiée jeudi.
Le nombre d’acheteurs sur internet qui utilisent le commerce collaboratif tous les mois est passé de 17% en 2015 à 29% en 2017, révèle ce baromètre réalisé par OpinionWay pour PriceMinister-Rakuten et Mondial Relay, avec notamment une croissance de 30% de la fréquence d’achat chez les jeunes de 15 à 24 ans.
« Sur une population d’internautes à peu près équivalente depuis deux ans, les personnes ayant acheté ou vendu entre particuliers sont plus actives, elles ont pris goût à ce type de commerce », explique à l’AFP Olivier Mathiot, cofondateur de PriceMinister-Rakuten.
Selon l’étude, en 2017, « 61% des cyberacheteurs pratiquent le commerce collaboratif », qu’ils soient acheteurs, vendeurs ou les deux. Les produits les plus achetés sont les livres (33%), les vêtements (26%), les jeux vidéos (18%), les meubles (18%), les jouets/puériculture (17%) et les CD/DVD (17%).
Un esprit critique de plus en plus affûté
Cette étude quantitative, réalisée auprès de 1.001 personnes représentatives de la population des internautes français âgés de 15 à 69 ans, entre le 28 août et le 11 septembre derniers, pointe aussi du doigt un esprit critique de plus en plus affûté chez ces adeptes du commerce collaboratif: l’orthographe de l’annonce (67%), un prix trop bas (60%) ou un article vendu depuis l’étranger (59%) sont par exemple des critères éveillant la méfiance lors d’un achat.
Le prix seul ne régit plus tout: plusieurs facteurs comptent et s’entrecroisent, tels la rareté (39%) du produit et le fait de consommer de façon durable (39%) et alternative (34%), selon l’étude.
Côté vendeurs, le commerce collaboratif est prisé afin de se débarrasser de ses affaires en surplus (69%) et compléter ses revenus (53%), mais c’est également une manière d’être écologique en recyclant ses produits (53%). Enfin, concernant la livraison, c’est la remise en mains propres qui l’emporte: les cyberacheteurs la privilégient à 47% quand les vendeurs l’utilisent à 35%.
Le Quotidien / AFP