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Le ciel européen perturbé par des grèves chez Ryanair et Brussel Airlines


Le personnel de cabine et les pilotes de Brussels Airlines et Ryanair au début d'une grève de trois jours à l'aéroport de Bruxelles, à Zaventem, jeudi. (photo AFP)

Le ciel européen était légèrement perturbé vendredi par une grève chez Brussel Airlines et Ryanair à l’occasion du début de la saison estivale, les salariés se disant sous pression face à la reprise brutale du trafic aérien.

Chez Ryanair, plusieurs syndicats européens d’hôtesses et de stewards ont appelé à cesser le travail dès vendredi en Espagne, au Portugal et en Belgique, puis à partir de samedi en Italie et en France.

En Belgique, ce mouvement de protestation a obligé la compagnie irlandaise à bas coûts à annuler 127 vols entre vendredi et dimanche au départ et à l’arrivée de Charleroi (sud), où se concentre l’essentiel de son activité. La compagnie ne va pouvoir assurer dans cet aéroport qu’entre 30 et 40% de son activité prévue, a expliqué une porte-parole de Brussels South Charleroi Airport, la société qui exploite l’aéroport.

Ce mouvement social se double d’une grève chez Brussels Airlines (groupe Lufthansa) prévue jusqu’à samedi. La compagnie avait annoncé en début de semaine l’annulation de 315 vols à Bruxelles-Zaventem de jeudi à samedi.

Ryanair « ne respecte pas la loi »

Au Portugal, la grève chez Ryanair avait un impact plus limité, avec deux vols seulement annulés vendredi matin, d’après le syndicat SNPVAC. Selon ce dernier, le mouvement pourrait gagner en ampleur au cours de la journée.

En Espagne, où Ryanair emploie 1.900 personnes, aucun vol n’a en revanche été annulé, hormis ceux avec la Belgique, la compagnie irlandaise ayant engagé un bras de fer avec les syndicats sur la question du service minimum. Le ministère des Transports espagnol a en effet décidé jeudi d’appliquer un service minimum allant jusqu’à 82% des vols sur certaines destinations, disant vouloir conjuguer « le droit de grève » à l' »intérêt des voyageurs ».

Mais selon les syndicats, Ryanair a décidé d’aller au-delà de ces règles, en obligeant les salariés à maintenir 100% de ses vols, ce que ces derniers entendent contester en justice.

« L’entreprise a informé les salariés que tous les vols étaient soumis au service minimum, en les menaçant de représailles disciplinaires », a dénoncé devant des journalistes Ernesto Iglesias, délégué syndical USO chez Ryanair. Ryanair « ne respecte pas la loi », a affirmé le responsable syndical, qui réclame une amélioration des conditions de travail, la compagnie étant la seule selon l’USO à ne pas disposer en Espagne de convention collective.

Dans une déclaration, le PDG de la compagnie Eddie Wilson a assuré avoir signé un accord sur les salaires avec un autre syndicat, en estimant que les grévistes cherchaient « uniquement la confrontation ».