Le brasseur néerlandais Heineken a officialisé vendredi la vente de l’ensemble de ses activités en Russie, initiée en mars 2022 peu après le début de l’invasion russe de l’Ukraine.
« 100% des parts » d’Heineken ont été achetés pour « la somme d’un euro » par Arnest, le plus grand fabricant russe de produits cosmétiques, d’articles ménagers et d’emballages métalliques, a annoncé le groupe néerlandais dans un communiqué. Il a estimé à 300 millions d’euros les pertes totales liées à l’opération.
« Notre départ de Russie est désormais finalisé », a déclaré Dolf van den Brink, le PDG du deuxième plus gros brasseur mondial, basé à Amsterdam.
« Les développements récents illustrent la complexité à laquelle les grands fabricants sont confrontées lorsqu’ils quittent le marché russe. Même si ce processus a pris beaucoup plus de temps qu’initialement prévu, cette transaction garantit l’avenir de nos employés et nous donne la possibilité de quitter la Russie de manière responsable », a-t-il ajouté.
Sept brasseries
Heineken avait été accusé en février dernier par le site d’investigation néerlandais FollowTheMoney d’avoir maintenu ses activités en Russie, malgré l’annonce en 2022 de son retrait. « Nous travaillons dur pour assurer le transfert de notre société en Russie à un acheteur fiable dans des circonstances très difficiles », avait réagi Heineken, en expliquant viser la finalisation de la vente de son activité russe « au premier semestre 2023 ».
L’ensemble des actifs, dont sept brasseries situées en Russie, est cédé à Arnest. Selon Heineken, le groupe russe garantit l’emploi des 1.800 salariés locaux pour les trois prochaines années. « Les produits de la marque Heineken ont été retirés sur marché russe en 2022, la production et les ventes d’Amstel seront progressivement supprimées sur une période de six mois », a précisé le groupe néerlandais.
L’accord ne comprend aucune clause de rachat de l’entreprise pour un éventuel retour d’Heineken en Russie, a-t-il ajouté.