Les prix du blé étaient en recul, lundi à la mi-journée, après avoir atteint des seuils de prix symboliques en fin de semaine, et alors que la bourse de Chicago est fermée aux États-Unis, pour cause de fête du travail.
De ce fait, l’activité était très faible sur les marchés ce lundi, privés du soutien de la bourse américaine, dopée durant toute la semaine dernière par les grosses commandes chinoises de céréales et d’oléoprotéagineux. Elles ont permis au blé français d’atteindre en fin de semaine, sur le marché à terme, des seuils de prix proches des 188 voire 190 euros, selon les échéances.
La forte activité de la Chine se manifeste d’ailleurs également en Europe, en ce début de campagne: « sur le mois d’août, les exportations françaises pays tiers (hors-UE) de blé se sont affichées à seulement 644 000 tonnes dont 255 000 tonnes vers la Chine et seulement 179 000 tonnes vers l’Algérie », pourtant traditionnellement la première destination du blé français hors UE.
Selon plusieurs opérateurs, sur cette dernière destination, le blé français subit une forte concurrence des pays baltes, auteurs d’une très belle récolte cette année.
La Chine a également absorbé l’essentiel des exportations françaises d’orge au mois d’août, qui se sont élevées à 282 000 tonnes vers les pays tiers, dont 216 000 tonnes de qualité fourragère pour les animaux d’élevage et 66 000 tonnes de qualité brassicole, pour fabriquer du malt, qui sert notamment dans la production de bière.
Peu avant 13h (11h GMT) sur Euronext, la tonne de blé tendre reculait de 50 centimes sur l’échéance de décembre à 187,75 euros, et de 50 centimes également sur l’échéance de mars à 189 euros, pour près de 3800 lots échangés. La tonne de maïs, elle, était sans direction, progressant de 50 centimes sur l’échéance de novembre à 167 euros, et reculant de 25 centimes sur le contrat de janvier à 168,75 euros, pour moins de 50 lots échangés.
AFP